Les produits alimentaires subventionnés, les bananes, les pommes, les boissons alcoolisées, l’électroménager et les carburants constituent l’essentiel des marchandises de contrebande.
Le commerce informel et la contrebande coûtent à la Tunisie des pertes fiscales estimées chaque année à 1,2 milliards de dinars (environ 646 millions de dollars), a déclaré ce mercredi à Tunis, Gael Raballand, expert senior auprès de la Banque Mondiale. « 500 millions de dinars de droits de douane, volent chaque année en éclats » a-t-il ajouté lors d’une journée d’étude sur le terrorisme et la contrebande.
Selon lui, la valeur du commerce frontalier entre la Tunisie et ses voisins, (Libye et Algérie) dépasse 1,8 milliards de dinars par an, soit -5% de la totalité des importations officielles. Ce chiffre 1,8 milliards de dollars représente, a-t-il dit, plus de la moitié du commerce officiel avec la Libye et est supérieur aux échanges avec l’Algérie.
Le commerce transfrontalier
Selon l’expert senior auprès de la Banque Mondiale, l’importance du commerce transfrontalier s’explique par les subventions appliquées des deux cotés de la frontière sur les produits outre la quasi-absence de la pression fiscale à la consommation en Libye. Il a précisé que les produits alimentaires subventionnés, les bananes, les pommes, les boissons alcoolisées, l’électroménager et les carburants constituent l’essentiel des marchandises de contrebande. Une récente enquête de la Banque mondiale montre que la taxation excessive de certains produits d’importation tels que les bananes et le café favorisent la contrebande.
Le représentant de la Banque Mondiale a recommandé la révision des prix pratiqués sur le marché tunisien, la libéralisation de certains produits, le renforcement de la présence de l’Etat sur les frontières en modernisant les moyens de surveillance et d’améliorer les conditions de vie de la population vivant aux alentours.