Le Conseil de sécurité appelle à assurer le plein respect des droits de l'homme au Sahara occidental - Maghreb Emergent

Le Conseil de sécurité appelle à assurer le plein respect des droits de l’homme au Sahara occidental

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La résolution adoptée hier par le conseil de sécurité de l’ONU ne prévoit pas de système de contrôle de la situation des droits humains au Sahara occidental. Le Maroc s’en dit satisfait et rappelle qu’il aurait demandé le retrait de la MINURSO si Ban ki-Moon s’était obstiné à préconiser un contrôle ” durable, indépendant et impartial ” des droits humains dans l’ex-colonie espagnole.

 

 

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU renouvelant la mission de la MINURSO au Sahara occidental jusqu’à fin avril 2015 ne prévoit pas de système de contrôle de la situation des droits humains dans ce territoire revendiqué par le Maroc et pour lequel le Front Polisario exige l’indépendance. Cependant, elle encourage les deux parties à travailler avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures crédibles et indépendantes visant à assurer le plein respect des droits de l’homme. Elle cite parmi ces droits les libertés d’expression et d’association, que le royaume marocain est accusé de ne pas respecter dans sa lutte contre les indépendantistes sahraouis.

Cette formule semble être une solution consensuelle tenant compte du refus du Maroc de la définition d’un système de protection des droits humains dans l’ex-colonie espagnole et le souhait du Polisario et de plusieurs ONG internationale qu’un tel système soit défini par le conseil de sécurité de l’ONU.

Pour rappel, l’inclusion de la surveillance de la situation des droits humains parmi les prérogatives de la Minurso est revendiquée notamment par Amnesty International et Human Rights Watch. Sans la soutenir explicitement, le secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon avait préconisé, dans un rapport daté du 10 avril dernier, un contrôle « durable, indépendant et impartial » ces droits au Sahara occidental.

 

Négociations serrées

 

Selon l’AFP, la résolution du Conseil de sécurité a fait l’objet de négociations serrées. Pour éviter que la position de Ban ki-Moon ne soit transcrite dans le texte à adopter, le roi Mohamed 6 a dû intervenir auprès de celui-ci afin de le mettre en garde contre les conséquences d’une telle option.

Rabat était prêt à exiger le retrait de la Minurso si M. Ban s’était obstiné, a expliqué à la presse l’ambassadeur marocain à l’ONU, Omar Hilale exprimant sa satisfaction de la résolution adoptée hier.

Celle-ci, en effet, salue les initiatives marocaines destinées selon Rabat à promouvoir la situation des droits humains au Sahara occidental, notamment l’amélioration de l’efficacité du Conseil national des droits de l’homme (gouvernemental) et l’invitation, en territoire sahraoui, de rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

 

Satisfaction algérienne

 

L’Algérie, qui soutient le principe d’un référendum d’auto-détermination au Sahara occidental et rejette la proposition marocaine d’une large autonomie dans le cadre étatique marocain, s’est dite satisfaite de la résolution du Conseil de sécurité. Le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), Abdelaziz Benali Cherif, a indiqué à l’agence de presse APS qu’elle se félicitait « du renouvellement de l’engagement des Nations unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et de la doctrine universelle en matière de décolonisation ».

Le gouvernement algérien, a ajouté Abdelaziz Benali Cherif, « se réjouit de la mobilisation croissante de la communauté internationale en faveur de la question de l’observation et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental » et « souligne son attachement à la mise en place et à l’application de mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le respect de ces droits ».

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