Abdelouahab Kerrar a fait savoir que l’Algérie deviendra prochainement, productrice de kits de dépistage de COVID 19.
La crise sanitaire du COVID 19 a levé le voile sur les performances de l’industrie pharmaceutique algérienne et la capacité de cette dernière à répondre à la demande nationale en produits pharmaceutiques, a déclaré mercredi soir, le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP), Abdelouahab Kerrar lors de l’émission l’invité du Direct de Radio M.
L’Algérie, d’après lui, dispose d’un nombre important d’opérateurs en industrie pharmaceutique capables de produire, à court terme, une partie non négligeable des besoins nationaux en médicaments et autres produits pharmaceutiques. La crise sanitaire que vit le pays actuellement a donné un coup de pouce à ce secteur. « L’Algérie peut compter sur son industrie pharmaceutique qui a été au rendez-vous lors de cette crise sanitaire », a-t-il déclaré.
A ce propos, il cite la production des gels hydroalcooliques qui a réussi en un laps de temps relativement court à couvrir la demande nationale ainsi que celle de l’oxyde chloroquine et de l’antibiotique azithromycin utilisés dans la lutte contre la pandémie COVID 19.
Pour l’invité de Radio M, l’Algérie a de la chance d’avoir des unités de production de ces produits en cette période précise marquée par la multiplication des interdictions d’exportation des produits pharmaceutiques décrétées par plusieurs Etats.
En outre, il a fait savoir que l’Algérie deviendra prochainement, productrice des kits de dépistage du COVID 19. « Nous avons aujourd’hui, la chance d’avoir des fabricants et des conditionneurs des bandelettes de tests de glycémie. Les installations qui fabriquent ce produit peuvent produire des tests de COVID 19 », a-t-il fait savoir. « Nous avons un adhérent à l’UNOP qui s’est proposé de produire dans quelques mois ces tests ». Seules l’Algérie et l’Afrique du sud ont la capacité en Afrique de produire plus 40 000 tests et plus par jour, précise la même source.
Par ailleurs, il a évoqué quelques contraintes qui ralentissent le processus de développement de l’industrie pharmaceutique. Il s’agit d’abord de la hausse des prix des matières premières voire de leur rareté en cette conjoncture, puis le cadre réglementaire qui régit la production du médicament en Algérie.
A titre illustratif, il a cité les délais d’enregistrement jugés trop longs. « Nous avons 18 adhérents qui ont plus de 300 produits en souffrance d’enregistrement depuis deux ans pour certains », note-t-il. Il enchaine : « Ces produits sont importés actuellement ». En outre, il souhaite l’installation avant la fin de cette crise sanitaire, de l’agence nationale de produits pharmaceutiques.
Des essais thérapeutiques en Algérie
Des essais thérapeutiques seront menés pour la première fois en Algérie, a révélé Abdelouahab Kerrar. Il s’agit de tester l’efficacité d’un traitement composé de deux antiviraux associés dans le traitement des malades atteints du COVID 19. « Cette initiative fera passer l’Algérie du statut de suiveur à celui d’acteur », a-t-il dit.