Le talk hebdomadaire des journalistes politiques sur RadioM a pris le temps d’aller au fonds des choses sur les thèmes de la gouvernance dz en panne et celui de la crise du Salafisme.
Le Café presse politique de cette semaine a combiné l’actualité stagnante de la panne gouvernementale algérienne et celle plus excitante de la crise du Salafisme dans le monde et en Algérie. Il en sort que la paralysie de l’action du gouvernement Ouyahia est plus sérieuse. Même si la perte des repères de la Salafia face aux Etats Nations du monde musulman est une tendance lente mais sure. Commençons donc par Ahmed Ouyahia. Pour Abed Charef, il ferait presque pitié, engoncé dans un rôle de « Grand Chambellan » (Akram Khreif), sans marge de manœuvre politique. Même pas celle de préparer les élections présidentielles de 2019. Tout cela est tout de même le résultat recherché d’un déshabillage constitutionnel des pouvoirs du chef du gouvernement transformé en coordinateur des ministres (Said Djaafer) et du même coup de celui des pouvoirs du législatif. Bouteflika fait donc tourné l’exécutif à son rythme. Et cela donne ce sentiment ou plus personne ne porte un agenda politique et surtout ou plus personne ne parle politique aux Algériens. Que reste-t-il alors ? Des coups d’éclats qui rendent encore plus entropique l’action du gouvernement.
Comme celle du ministre des affaires religieuses Mohamed Aissa qui a menacé de représailles judiciaires l’imam Ferkous pour sa sortie sur le caractère non conforme à la sunna de la tradition islamique algérienne. L’imam Ferkous, de l’école wahabite en déshérence rampante, incarne-t-il a crise en cours du salafisme en recul territorialement (EI) et idéologiquement (Réforme Mohamed Ibn Selmane) ? Le débat au CPP n’est, contrairement aux rumeurs, jamais dénué de clivages. Y compris sur le rôle des Oulémas, des Zaouias et de la manipulation supposée ou avérée des régimes populistes arabes de la Salafia à des fins de maintien au pouvoir. A suivre en sons (Sondcloud) et en images (Youtube).