Il n’y avait jamais eu autant de sujets brûlants à traiter dans un même numéro du Café presse politique (CPP). Pas un cadeau lorsqu’ils sont tous glauques.
Le talk politique de RadioM a tenté d’expliquer la logique du nouveau gouvernement Tebboune. Exercice périlleux. Duquel il ressort en gros que les Bouteflika parent au plus urgent. Notamment adoucir l’image « combinarde » de l’ère Sellal-Bouchouareb. Avec un présupposé, pas nécessairement accepté de tous ; le président Bouteflika participe aux décisions les plus importantes. Sans doute comme celles qui ont coûté leurs sièges à Lamamra ex-ministre des affaires étrangères, à Bouterfa, ex-ministre de l’énergie, et aussi à Bouchouareb, le très affairiste ex-ministre de l’industrie. Mais comment expliquer dans ce tohu-bohu l’affaire Benagoune, le ministre cleanex du tourisme ?
Les points de vue sur le « mobile » de la pantalonnade peuvent diverger mais les conclusions convergent. L’Etat se délite. Ce qui s’est passé dans l’autre affaire glauque de la semaine, à Naftal le confirme. Aucune institution ne joue son rôle. Et une partie de la presse électronique joue avec le feu. Mais s’il n’y avait qu’elle. Ennahar TV achève de désespérer le CPP. Heureusement qu’il y a le Hirak dans les villes et les villages du Rif marocain. Au CPP, personne ne se réjouit de ce que le miracle marocain de Mohamed VI s’ébrèche sérieusement. On y savait qu’il n’était pas solide. L’inquiétude est surtout de voir la voix de la répression engagée dans le Rif suggérer, entre Tataouine et Al Hoceima, un Maghreb des réponses sécuritaires à la demande populaire de justice sociale des territoires. En oracle du devenir algérien.