Les banques créditrices ont du mal à récupérer leur argent. Selon Banque centrale marocaine, les créances en souffrance sont en hausse fulgurante à 52,412 milliards de dirhams à fin mars 2015, en augmentation de 6,085 milliards de dirhams par rapport à fin mars 2014, soit un bond de 13,1%.
Selon Bank Al Maghrib (BAM), les crédits bancaires ont atteint à fin mars dernier 758,251 milliards de dirhams (75,8 mds d’euros), soit un bond de 21,547 milliards de dirhams par rapport à mars 2014. La hausse a été portée en particulier par les crédits à la consommation, et un rebond des crédits à l’équipement et immobiliers.
La hausse des crédits entre les deux périodes est de 4,1%, selon BAM, qui précise que l’encours des crédits à la consommation au mois de mars 2015 est de 44,785 milliards de dirhams, en hausse de 11,3% par rapport à mars 2014. Les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 3,2% entre le troisième mois de 2015 et celui de 2014 à 239,65 milliards de dirhams. Quant aux crédits à l’équipement, la Banque centrale marocaine relève une hausse notable de 5,9% entre l’encours enregistré à fin mars 2015 et celui de fin mars 2014, atteignant au troisième mois de 2015 un encours de 144,371 milliards de dirhams, en hausse de 8,063 milliards de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l’année précédente.
Les banques créditrices ont du mal à récupérer leur argent. Selon BAM, les créances en souffrance sont en hausse fulgurante à 52,412 milliards de dirhams à fin mars 2015, en augmentation de 6,085 milliards de dirhams par rapport à fin mars 2014, soit un bond de 13,1%.
Vive le crédit conso!
Au Maroc, l’achat à crédit est devenu très populaire, même s’il a été fortement influencé par la profusion de produits bancaires facilitant les crédits. AttijariWafabank, une des toutes premières banques du Royaume avec la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) de Othamne Benjelloun, a une filiale dédiée au crédit à la consommation, à l’équipement et à l’habitat, la banque WafaSalaf. La Banque Populaire (BP), le Crédit du Maroc (CdM), Crédit Immobilier, la BMCI, Crédit agricole ou Attijari Wafabank, sont autant de banques, avec des agences de crédits (comme Cetelem) qui brassent le marché financier local.
Pour stimuler la consommation des ménages, presque toutes les entreprises industrielles et commerciales au Maroc encouragent les achats à tempérament via des accords avec les banques. Tout s’achète en fait à crédit dans le pays, même le mouton de l’Aïd. A fin 2013, le montant de l’endettement moyen d’un ménage au Maroc était de 37.900 DH (environ 3.700 euros). En moyenne, un Marocain sur trois dans les grandes villes du pays réserve au moins le tiers sinon la moitié de sa paie au remboursement de ses dettes contractées auprès des banques ou des agences de crédit. En 2013, le montant des crédits à la consommation avait atteint 29,7% du PIB marocain.