Le ministère de l’énergie n’a pas respecté son devoir d’impartialité en désignant Sonatrach et Sonelgaz pour participer au projet, selon M. Badache.
« Le décret adopté en mars dernier pour fixer les modalités de l’appel d’offres en rapport avec le projet de production de 4000 MW d’énergie électrique à partir du solaire est illégal », a affirmé, Abdelaali Badache, ancien président de la Creg (commission de régulation de l’électricité et du gaz), lors de son dernier passage sur Radio M.
D’après lui, ce décret est contraire à la loi 02-01 de février 2002 relative à l’électricité et à la distribution du gaz par canalisation et qui confère, dans son article 26, le pouvoir de lancer une consultation de ce genre à la Creg. Pour lui, c’est précisément cette organisme qui est supposé mener cette opération est non pas le ministère comme cela été fait le printemps dernier. Le ministère, pour rappel, avait annoncé son intention de lancer l’appel d’offres national et international relatif à ce grand projet fin janvier 2017. En mars dernier, après un retard de trois mois, et l’adoption du décret, l’on s’attendait à ce que l’appel d’offres soit lancé mais rien n’a été fait. Aucune explication n’a été donnée jusqu’à présent à ce nouveau retard.
M. Badache a critiqué, en outre, le fait que Sonatrach et Sonelgaz aient été désignées de fait par le ministère de l’Energie pour participer au projet aux côtés des firmes internationales susceptibles de répondre à l’appel d’offres. Une attitude en contradiction avec le devoir d’impartialité que devait respecter la tutelle.
M. Badache a rappelé, d’autre part, que l’option de l’appel d’offres devait remplacer celle du prix d’achat garantie par l’Etat aux futurs producteurs, même si celle-ci avait bien avancée. « A présent, les investisseurs internationaux ne savent pas comment s’y prendre car si l’option du prix d’achat garantie n’est plus valable celle de l’appel d’offres n’a pas encore été mise en application », dira-t-il.