La solution IPTV de Hasnaoui Télécom Algérie tente de résister dans un environnement hostile. Malgré ses multiples avantages, cette offre reste cantonnée dans le « périmètre privé » de la cité El Ryad, à l’est de la ville d’Oran, construite par le Groupe des sociétés Hasnaoui. Son déploiement se heurte au monopole d’Algérie Télécom sur la boucle locale.
La solution de télévision par câble utilisant le réseau de la téléphonie fixe (IPTV) de HTA (Hasnaoui Télécom Algérie) « existe, on attend que le marché s’ouvre pour la généraliser au territoire national », a indiqué ce vendredi Omar Hasanaoui, Directeur général du Groupe des sociétés Hasanaoui (GSH), lors d’un voyage de presse organisé à la cité-pilote El Ryad à Oran où est déployée cette solution depuis trois ans.
L’IPTV de HTA qui promet de mettre fin à la « pollution visuelle » générée par l’installation des assiettes paraboliques sur les façades des immeubles, offre un éventail de 180 chaines, les plus regardées par les Algériens, pour un abonnement de 1500 DA par mois. Elle promet également de « formaliser » le marché des « démos pirates » estimé à plus de 10 milliards de DA par an et offrir des outils efficaces de mesure d’audience.
Le projet IPTV de HTA initié en 2012 s’est heurté à des contraintes d’ordre juridique, en l’occurrence le monopole que détient le groupe public Algérie Télécom sur le backbone national. « Nous sommes pas autorisés à occuper la voie publique. Seule Algérie Télécom y est autorisée. Si nous avons pu déployer cette solution dans le projet immobilier El Ryad, c’est parce qu’il est considéré comme un périmètre privé », a expliqué M. Hasnaoui.
Ainsi, c’est la seule manière pour HTA de déployer son service IPTV, en attendant l’ouverture du marché des télécommunications par le dégroupage qui permet à des opérateurs autres que Algérie Télécom d’accéder à la boucle locale. Cette ouverture était prévue en 2012 dans le projet de loi sur les TIC porté par l’ancien ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhamadi, avant qu’il ne soit retiré de l’APN par son successeur Zohra Derdouri.
C’est dans ce contexte qu’a été lancé ce projet, a rappelé M. Hasanaoui qui dit avoir bon espoir que cette ouverture arrivera, bien que le projet de loi sur les télécommunications électroniques- qui prévoit également le dégroupage-présenté par Houda Feraoun à l’Assemblée ne soit suspendu.
HTA a également fait une offre de partenariat à Algérie Télécom pour le déploiement de l’IPTV. Sans succès. En attendant, HTA qui a investi 5 millions d’euros dans ce projet continue de vivre « sous la perfusion » du groupe GSH.