Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a reporté son assemblée générale extraordinaire convoquée par son président Réda Hamiani pour ce lundi à 17 h à l’hôtel El Aurassi au 26 février prochain. La réunion de l’instance délibérante de cette organisation patronale n’a pu se tenir, faute de quorum. Une situation que le FCE n’a jamais connue au cours de son histoire.
Sur les 268 membres composant l’assemblée générale de l’organisation, seuls 44 ont répondu à la convocation de son président, M. Réda Hamiani, pour le seul point inscrit à l’ordre du jour de cette réunion : soutenir ou non un quatrième mandat. Des fuites organisées ces derniers jours, soutenant que l’organisation patronale est pour un quatrième mandat, ont mis son président dans une position inconfortable. D’où sa décision de passer au vote de l’assemblée générale extraordinaire pour trancher sur la question. «Je ne veux pas diffuser un communiqué pour exprimer la position du FCE. Je veux qu’elle soit prise démocratiquement par l’instance délibérante de l’organisation. J’ai convoqué justement cette assemblée extraordinaire pour arrêter les fuites.», a déclaré M. Hamiani, au sortir de la salle qui devait abriter la réunion.
Missions à l’étranger
Or, la réunion a été snobée par la plupart de ses membres influents et Hamiani s’est retrouvé presque seul. Selon des sources au sein du FCE, certains patrons ont évoqué des missions à l’étranger ou un agenda chargé pour justifier leur absence à l’AG. Mais Réda Hamiani a avancé une justification à cette défection jamais constatée dans l’histoire de l’organisation, qui avait pris position en 2004 et en 2009 pour Bouteflika. «Nous n’avons envoyé les convocations qu’il y a trois jours et certains n’ont pas eu suffisamment de temps pour répondre présents. Beaucoup d’autres eux ne veulent pas que le FCE presse une position politique du fait que notre organisation est professionnelle et n’a pas à se positionner politiquement.», a-t-il justifié. Le président du FCE a refusé, par contre, d’exprimer sa position personnelle par rapport au quatrième mandat. «Je ne le dit pas maintenant parce qu’il y a beaucoup de suivistes au sein de l’organisation et ma position pourrait les influer.», a-t-il conclu.