Le Front des Forces Socialistes (FFS) dénonce « l’immobilisme politique du régime » devant une situation « insoutenable et explosive », tout en en rappelant, lors de sa session ordinaire du Conseil National ce vendredi 5 février 2021, son initiative d’organisation d’une convention politique nationale.
Le parti, constate et dénonce « l’immobilisme politique du régime, qui face à la montée des périls sur le front interne et externe, maintient sa feuille de route qui ne fait que préserver le statu quo de son système de gouvernance sous la protection de la force et non du droit ».
Pour le FFS, la situation est désormais devenue « insoutenable et explosive, un climat délétère et suffoquant est aujourd’hui amplifié par la résurgence d’une atmosphère faite d’insécurité et de propagande destructrice qui vise à semer le trouble et l’inquiétude au sein des populations déjà en proie à toutes les angoisses et à toutes les privations ».
A cet effet, le plus vieux parti de l’opposition, réitère son appel à tous « les acteurs politiques et sociaux et à toutes les forces vives de la nation sans exclusion pour s’inscrire dans le processus d’un dialogue inclusif, responsable et global afin d’aboutir sans plus tarder à un compromis politique global et historique ».
Le FFS compte faire aboutir une « résolution largement consensuelle pour mettre fin à ‘une crise nationale multiforme et dangereuse pour l’existence même de la nation algérienne ».
Mais le parti demeure convaincu de l’extrême nécessité de créer un climat de détente et de confiance pour la réussite de cette initiative de sortie de crise, en décrétant des mesures d’apaisement dont notamment ; « la libération de tous les détenus politiques et d’opinion », « l’ouverture des champs politique, médiatique et des espaces de libre expression et de circulation », « la levée immédiate des entraves à l’action politique, syndicale, journalistique et associative ».
Le FFS exige également « la suspension immédiate de toutes les lois antinationales et impopulaires, qui bradent ou épuisent les ressources nationales ». Ainsi que la libération de « l’appareil judiciaire de l’emprise des injonctions du pouvoir » et l’annulation de toutes les poursuites et « mesures coercitives engagées d’une manière injuste et liberticide ».
Enfin le FFS rappelle, la nécessité « stratégique et existentielle, d’entretenir la formidable dynamique citoyenne pour le changement, d’une manière pacifique et patriotique ».