Les parlementaires du Front des Forces Socialistes se sont réunis, en marge de la conférence nationale des élus qui s’est tenue à Zéralda les 25,26 et 27 octobre 2018, après concertation avec la direction nationale du parti, en vue de débattre de la situation prévalant à l’assemblée populaire nationale.
Les députés du FFS se sont comportés avec la loi du fait accompli des institutions dont la légitimité est mise en cause, le groupe parlementaire du FFS s’est comporté avec elle comme une institution du fait accompli, illégitime dans toutes ses instances, y compris sa présidence.
Depuis le début de la mandature, le FFS s’est démarqué de l’ancien président de l’assemblée, et se démarquera de l’actuel président, tous les deux illégitimes, mais s’est comporté comme un groupe parlementaire élu par le peuple, représentant du peuple et de ses préoccupations.
Le groupe parlementaire du FFS tient sa légitimité de ses électeurs, il n’est le résultat ni d’un quota ni de la fraude.
Le groupe parlementaire du FFS a dénoncé à maintes reprises la mainmise du pouvoir exécutif sur le législatif, que les partis de l’allégeance et leurs supplétifs ont transformé en simple comité de soutien aux politiques défaillantes qui ont mis en péril l’avenir du pays et des générations, et hypothéqué tous les espoirs de changement. Comme il a dénoncé également le comportement des présidents des deux chambres à l’égard de l’opposition en l’accusant de semer le désespoir, le doute et l’incitation contre les institutions et les symboles de l’état.
L’opinion publique découvre aujourd’hui que c’est la majorité usurpée, sur insinuation du système corrompu qui constitue la menace et le danger réel sur la stabilité des institutions et du pays, et le piétinement de la constitution et des lois en vigueur, en ayant recours encore une fois, aux coups de force et à la violence comme moyen de se maintenir au pouvoir et d’accéder aux responsabilités.
Le pouvoir et ses partis étaient disposés à faire passer la loi de finances 2019 en outrepassant l’assemblée populaire nationale en légiférant par ordonnance. Le dernier acte de leur pièce théâtrale qui a débouché sur l’élection d’un nouveau président de l’assemblée, a fait en sorte qu’ils accélèrent la présentation de la loi de finances devant la commission habilitée et ensuite en session plénière d’une manière expéditive, ce qui constitue un manque flagrant de sérieux dans la gestion des affaires publiques.
Vu le flou qui entoure la gestion de la crise de l’assemblée populaire nationale, le groupe parlementaire du FFS suspend toutes ses activités au sein des instances de l’assemblée.
Tout en suivant l’évolution de la situation, les parlementaires du FFS consacreront leurs activités aux sorties sur le terrain à travers les différentes wilayas pour rencontrer les citoyens, être à leur écoute et se solidariser avec les syndicalistes, les militants des droits de l’Homme, les militants victimes d’harcèlements et de poursuites judiciaires d’une manière abusive.
Les parlementaires du FFS s’engagent à poursuivre la lutte pour la construction de l’état de droit et des institutions, de la justice sociale et de la gouvernance, un état souverain qui garantit les droits et les libertés des citoyens, et la consécration du principe d’alternance au pouvoir et la lutte contre la corruption et la gestion violente des institutions.
Le chef du groupe parlementaire
Sadek Slimani