Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi à l’occasion de la tenue de sa réunion de printemps prévue du 17 au 19 avril à Washington, il est constaté que le FMI a révisé en baisse son pronostic sur la croissance du PIB de l’Algérie par rapport à celui d’octobre dernier.
Le FMI table sur une croissance économique de 2,6% pour l’Algérie en 2015 avant de remonter à 3,9% en 2016, contre 4,1% en 2014. Dans ses prévisions d’il y a six mois, l’institution de Bretton Woods prédisait pour le pays un taux de croissance de 4% pour l’année 2015, soit une différence de 1,4 point comparativement à ses nouvelles estimations.
Par ailleurs, le FMI indique que la balance des comptes courants de l’Algérie sera encore négative pour s’établir à -15,7% du PIB en 2015 et à -13,2% en 2016 (contre -4,3% en 2014). Concernant l’emploi, le Fonds note que le taux de chômage devrait se situer à 11,8% en 2015 et à 11,9% en 2016 (contre 10,6% en 2014). Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait passer à 4% en 2015 ainsi qu’en 2016 (contre un taux de 2,9% en 2014).
Les pays pétroliers de la région MENA dans l’impasse
Dans son analyse sur les perspectives de croissance des pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA), le FMI note que « face à la forte chute des prix de pétrole, la plupart des pays exportateurs de pétrole de cette région ont besoin de recalibrer leurs plans de consolidation budgétaire à moyen terme ».
Cette institution financière internationale avance que pour éviter des « coupes brutales » dans leurs dépenses budgétaires, ces pays pétroliers pourraient recourir davantage à leurs réserves et disponibilités financières actuelles. Le FMI préconise également pour la région la nécessité de la diversification économique et de « réformes structurelles pour améliorer les perspectives économiques d’une manière durable et inclusive ». La croissance dans les pays exportateurs de pétrole de la région MENA devrait être de 2,4% en 2015 et de 3,5% en 2016 (contre 2,4% en 2014). Sur le plan mondial, le FMI table sur une croissance de 3,5% en 2015 et de 3,8% en 2016.