Le directeur de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie a indiqué que 3,5 milliards de dinars ont été débloqués pour généraliser le GPL en 2018.
Le gaz naturel est le meilleur allié de l’Algérie pour réussir sa transition énergétique. C’est l’idée qui a fait l’unanimité aujourd’hui lors de la journée d’étude consacrée à la question des émissions de gaz à effet de serre, organisée par l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG).
Mohamed Hamel, conseiller au ministère de l’Energie a assuré, lors de son intervention, que le gaz naturel, abondant en Algérie, et assez peu polluant par rapport aux autres énergies fossiles, est « un moyen nécessaire pour assurer une transition énergétique réaliste et durable».
D’après lui, le gaz naturel et les énergies renouvelables représentent les énergies du futur pour l’Algérie, pays où ces énergies sont fortement présentes. En ce qui concerne le gaz naturel particulièrement, le conférencier a signalé que, selon les prévisions les moins optimistes, l’Algérie disposera de cette énergie pour encore 130 ans. Et dans le meilleur des cas, l’Algérie en a encore pour 200 ans, d’après lui.
De plus, les perspectives liées à la demande mondiale sur cette énergie sont très favorables. Le conseiller de Sonatrach précise, à ce sujet, que la demande du marché international sur le gaz naturel augmentera de 53% d’ici 2040.
De son côté, Ghalia Benzioueche, sous-directrice de l’environnement et du développement durable au ministère des Affaires étrangères a affirmé, que le gaz était la meilleure alternative pour l’Algérie afin d’aller vers un mix énergétique profitable. Elle a signalé que l’Algérie s’était engagée, dans le cadre de la conférence de Paris sur le changement climatique (Cop 21) tenue en novembre 2015, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 7 à 22 % entre les années 2021 et 2030. Le taux de 22% reste toutefois conditionné par un certain nombre de paramètres dont les aides financières internationales susceptibles d’être accordées à l’Algérie.
Pour la représentante du ministère des Affaires étrangères, le gaz naturel reste le meilleur atout pour l’Algérie pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre.
L’Algérie en retard…
Concernant précisément les engagements de l’Algérie en matière de GES, les choses ne semblent pas avancer au rythme souhaité. D’après Malik Mechhoud, responsable chargé de l’environnement à sonatrach, le compte rendu sur l’état d’avancement des engagements de l’Algérie sur les GES, prévu dans le cadre de la Cop 21, en est encore à sa première phase. Ce « Reporting » qui devrait être le résultat d’une récolte d’informations à partir de nombreuses sources à l’échelle nationale s’avère difficile en l’absence, principalement, d’une ressource humaine qualifiée susceptible d’assurer cette tâche.
Interrogée à ce propos, par Maghreb Emergent, Ghalia Benzioueche, constate que « l’Algérie figure parmi les pays accusant encore du retard en ce qui concerne le « Reporting ». Elle signale, néanmoins, que la diffusion d’un compte rendu sur l’état d’avancement du processus de réduction des GES ne sera obligatoire pour l’Algérie qu’en 2020, selon l’engagement pris lors de la Cop 21.
3,5 milliards de dinars pour généraliser le GPL en 2018
Lors de son intervention, le directeur général de l’APRUE (Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie), Mohamed Salah Bouzeriba a évoqué les efforts déployés par l’Algérie dans le cadre du programme national de l’efficacité énergétique.
Un programme qui vise à réaliser des économies d’énergie significatives dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et des transports. Il a fait part, à cette occasion, de la volonté du gouvernement de convertir 100.000 véhicules au GPL dont 50.000 taxis, au cours de l’année 2018. Une opération dont le budget a déjà été dégagé, a-t-il dit, et qui est de 3,5 milliards de dinars.