Organiser l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, tel est le leitmotiv des autorités de transition qui n’ont pas manqué de changer de ton avec ceux qui ne partagent pas cette idée.
Le contenu de l’article publié par le quotidien gouvernemental El Moudjahid ne fait pas mystère de l’intention de Bensalah et de Bedoui de passer à l’acte contre ceux qui appellent au boycott de l’élection.
Selon l’article d’El Moudjahid, le gouvernement s’apprête à
« mettre hors d’état de nuire tous ceux et toutes celles qui entravent l’aboutissement du processus légal, passant nécessairement par la tenue d’une présidentielle ». Pis encore, l’auteur de l’article met côte à côte ceux qui appellent à la non tenue de l’élection avec les personnes poursuivies pour dilapidation des deniers publics, un paquet ficelé au nom de la moralisation de la vie politique.
« À l’heure actuelle, figure aussi, dans l’agenda du gouvernement, un certain nombre de dossiers susceptibles de moraliser la vie politique. C’est le cas pour la poursuite de la lutte contre la corruption et la dilapidation de deniers publics ou encore la quête de mettre hors d’état de nuire tous ceux et toutes celles qui entravent l’aboutissement du processus légal, passant nécessairement par la tenue d’une présidentielle » peut-on lire dans l’article du journal gouvernemental.
Et de préciser dans ses colonnes afin de faire taire les voix qui parient sur l’inefficacité des autorités à organiser cette échéance que « Le suivi du dossier des élections est permanent, et le Premier ministre a même présenté un exposé exhaustif sur les préparatifs en cours, après la clôture de l’opération de révision des listes électorales et la poursuite du retrait des formulaires de candidature. Autant d’actions visant à adopter les mécanismes nécessaires pour le bon déroulement de cet important rendez-vous, dont l’échéance est prévue conformément aux dispositions constitutionnelles ».
Enfin le journal revient sur les propositions de sortie de crise proposées par Abdelkader Bensalah lors de son discours du 6 mai dernier en réaffirmant l’invitation faite à l’ensemble des acteurs de s’asseoir à la table des négociations pour un dialogue serein.