Le juge d’instruction près la 5ème chambre du tribunal de Sidi M’hamed a accusé officiellement le journaliste Ihsane El Kadi, directeur des sites (Interface Media, Radio M et Maghreb Emergent) de »terrorisme », et ce, conformément à l’article 87 bis. L’affaire concerne la récompense financière de la 4è édition du Prix Ali Boudoukha de la meilleure investigation de presse.
Selon les avocats du journaliste, l’accusation est liée à l’affaire du militant, Zaki Hannache, une affaire qualifiée de délit pour apologie des actes terroristes, délit de réception de fonds, délit d’atteinte à l’unité du territoire national, délit de diffusion et de publication d’informations mensongères visant à porter atteinte à l’intérêt national. Toute ces inculpations ont été adressées aux deux co-accusés.
A ce titre, la perquisition de la police au domicile de Zaki Hannache, visait expressément l’enveloppe contenant la récompense financière qu’il avait reçue pour le Prix Ali Boudoukha de la meilleure investigation de presse, dans sa 4ème édition, spécialement consacrée aux deux lanceurs d’alerte, et décerné, à valeur égale à Noureddine Tounsi pour avoir lancé une alerte sur la ville d’Oran, et Zaki Hannache pour avoir alerté sur la situation des détenus dans la Capitale.
Selon les mêmes sources, à la lecture des lourdes charges retenues contre lui, citées par le juge, le journaliste, Ihsane Elkadi a répondu que c’est un véritable harcèlement qu’il subit, vu le nombre d’affaires qu’on lui impute en un temps si court, entre Alger et Tizi Ouzou. C’est ainsi que le juge d’instruction a décidé sa libération provisoire, après que le Procureur de la République ait demandé son placement en détention provisoire.
Le juge a également fixé la date du lundi prochain, pour mieux examiner le sujet, après l’audience de jeudi, lors du premier exposé.