Cela fait plus de 45 ans que le premier message a été envoyé via l’Arpanet, l’ancêtre de l’Internet. A l’époque, le besoin de surveiller une activité suspecte était quasiment nul. La confiance régnait dans l’environnement du Net, et aucune inquiétude concernant le piratage des données, n’était visible sur la toile. Cependant, durant ces dernières quatre décennies, les nouvelles technologies ont transformé le Net en une véritable machine de l’économie numérique brassant toutes sortes de données. Ainsi, l’intégralité des données stockées dans les ordinateurs des internautes et des systèmes des grandes entreprises, dont les banques, ainsi que les organismes de sécurité sociale et de santé publique, est convoitée par des hackers et des structures gouvernementales de la sécurité numérique. Ce flux data a de la valeur pour l’ensemble des acteurs de l’économie réelle comme les agences de marketing et des sociétés spécialisées dans la publicité digitale, comme pour les agences de renseignement qui s’intéressent à l’espionnage de masse.
Les spécialistes de la sécurité numérique recensent une moyenne de 25 vulnérabilités par terminal connecté. Une véritable menace que les techniciens (et les usagers) n’arrivent pas à endiguer. Ces vulnérabilités concernent des aspects liés à la collecte des données de consommation telles que nom, adresse électronique, adresse du domicile, date de naissance et informations d’identification des cartes de crédit et de santé. Ces failles sécuritaires sont également aggravées par le manque de cryptage dans le transport des données sur la toile. Plus de la moitié des terminaux n’utilisent pas le cryptage lors du téléchargement des mises à jour logicielles et aucune précaution n’est relevée pour éviter une interception massive des données par les pirates informatiques.
C’est pourquoi, l’intervention humaine dans la surveillance de l’Internet commence à montrer ses limites. Des voix proposent l’alternative de la machine intelligente pour effectuer cette épineuse tâche. Les ordinateurs sont beaucoup plus rapides et utilisent des softwares dépourvus (presque) de tout bug. Migrer donc vers la sécurisation numérique par une automatisation du procédé peut s’avérer être plus efficace. Automatiser la sécurité du Net est un domaine à expertiser dans les plus brefs délais. A l’avenir, tout internaute aura sa clé de chiffrement automatisée, la manière de l’utilisation de son terminal est dictée par un logiciel automate et même le développement d’applications risque d’être encadré par un automate. Un avenir pas si lointain comme peuvent le penser certains…