L’escalade des tensions au Proche-Orient, causée d’abord par l’attaque américaine contre le général Soleimani à Bagdad puis par la riposte iranienne, a entraîné une volatilité très importante sur le marché du pétrole.
Juste après les tirs de missiles iraniens, dans la nuit de mardi à mercredi, contre deux bases irakiennes abritant des soldats américains, le prix du baril du Brent avait bondi de plus de 4,5% pour atteindre des records depuis mi-septembre et fin avril, à 71,75 dollars.
Mais les tensions entre les États-Unis et l’Iran semblent s’être dissipées aussi vite qu’elles se sont enflammées.
Depuis mercredi, l’apaisement choisi par le président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran a calmé les poussées de fièvre. Ce qui a eu un impact direct sur les prix de l’or noir de façon « étonnamment rapide », selon des analyses.
Ainsi et après une semaine mouvementée, les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a lâché 39 cents, ou 0,6%, pour finir à 64,98 dollars.
Après cinq semaines consécutives de hausse, le Brent a enregistré une baisse hebdomadaire de 5,3%, sa plus forte chute depuis juillet.
Selon les experts, « sauf nouvelle escalade au Proche-Orient, les prix du pétrole pourraient se stabiliser autour de leurs niveaux (actuels) à court terme, aidés par les perspectives de croissance au niveau mondial, l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine et les efforts des pays membres de l’OPEP+ pour l’équilibrer ».
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) comme l’Agence internationale de l’Energie avaient déjà récemment rappelé que l’offre allait probablement rester supérieure à la demande pendant encore un certain temps dans le monde.
Les spécialistes concluent qu’entre la situation au Proche-Orient qui n’a pas dérapé hors de contrôle et le fait qu’on ne risque pas de manquer de pétrole sous peu, les investisseurs pariant sur une hausse des cours du brut en ont eu pour leurs frais cette semaine.