Le Maroc se classe à la 17ème place au niveau mondial en termes de richesse halieutique, selon un nouveau rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le rapport attribue au Maroc la première place en matière de pêche de poissons et de fruits de mer au niveau arabe et africain. Le Maroc fait également partie des trois plus importants exportateurs de poulpes avec la Mauritanie et la Chine. Ce classement est dû à une seule espèce, la sardine (sardinia pilchardus), dont le Maroc est à la fois le premier producteur et exportateur à l’échelle mondiale.
Selon l’Office marocain des pêches, les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont atteint 302.793 tonnes au premier trimestre 2016, un tonnage estimé à plus de 1,64 milliard de dirhams (1 dollar=9,5 dirhams), s’inscrivant ainsi en hausse de 35% en valeur et de 13% en termes de poids par rapport au premier trimestre 2015. Cette performance résulte de la baisse de la valeur des débarquements commercialisés des sardines (+43%), de l’espadon (+3%), du chinchard (+26%), des anchois (+61%) et du maquereau (+56%). En revanche, la valeur du sabre et du Bonite Sarda a reculé respectivement de 9% et de 47%.
Pour leur part, les débarquements commercialisés des céphalopodes ont augmenté de 1% en poids et en valeur, alors que ceux des crustacés ont rebondi de 20% en termes de poids et de 25% en valeur. De son côté, la valeur des débarquements du poisson blanc s’est inscrite en hausse de 2%, alors que son tonnage a augmenté de 9%, atteignant un montant de plus de 355,60 milliards de dirhams à fin mars 2016. De même, les algues ont enregistré une progression de 60% en termes de poids (de 2.307 tonnes en mars 2015 à 3.701 tonnes en mars 2016) et de 38% en termes de valeur (de 9,53 milliards de dirhams en mars 2015 à 13,19 milliards de dirhams en mars 2016).
Les autorités marocaines veulent porter le PIB du secteur de 8,3 milliards de dirhams aujourd’hui à 21,9 milliards en 2020. Les responsables espèrent également voir les exportations passer de leur niveau actuel à plus de 23,9 milliards de dirhams. Pour réaliser ces objectifs, le Maroc a établi le plan Halieutis, qui table sur la mise à niveau du secteur de la pêche à l’horizon 2020, et qui englobe le développement et la modernisation de l’ensemble de la filière : la flotte de pêche, les ports, ainsi que les industries de transformation.
A noter que le Maroc dispose de deux façades maritimes, sur l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. En outre, avec une flotte de près de 3.000 navires et une infrastructure portuaire en pleine croissance, le Maroc est devenu l’un des plus importants producteurs et exportateurs des produits de la mer dans le monde arabe et en Afrique.
Grâce à la qualité hydro-climatique des eaux marines, le Maroc offre une large variété de produits de la mer issue de la pêche et de l’aquaculture. En effet, trois types de pêche se partagent l’exploitation des ressources halieutiques : la pêche artisanale, côtière et hauturière. Le secteur de l’aquaculture présente également une autre source des produits de la mer. Ce secteur regroupe la pisciculture et la conchyliculture.
Par ailleurs, l’activité de la pêche est exercée à partir des ports de l’Atlantique et des ports de la Méditerranée. Elle emploie environ 300.000 personnes, exporte 62% de sa production halieutique vers l’Europe.