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Le Maroc éprouve des difficultés pour le lancement du processus de libéralisation du dirham

Par Yazid Ferhat
juillet 7, 2017
Le Maroc éprouve des difficultés pour le lancement du processus de libéralisation du dirham

Le passage progressif à un système de change flexible au Maroc est retardé. Mais pas question d’abandonner ce processus qui doit accompagner l’ouverture de l’économie du royaume.

 

Le lancement du processus de libéralisation « progressive » du dirham marocain qui devait débuter le premier juillet a été reporté sine die. Le passage progressif à un système de change flexible « demeure toujours posé », a déclaré, jeudi à Rabat, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, cité par l’agence MAP.

Le timing du passage à ce système sera choisi au moment opportun, a précisé le ministre Khalfi lors d’un point de presse, à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement, ajoutant que le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a tenu plusieurs rencontres à ce sujet la semaine dernière.

De même, le début de mise en œuvre de cette réforme sera annoncé en temps opportun, compte tenu de la nature de telles décisions, a encore précisé le porte-parole du gouvernement. M. Khalfi a justifié le retard mis dans la mise en branle de ce processus par la nécessité de procéder à des études supplémentaires.

Pas d’abandon

Le passage progressif à un système de change flexible devait initialement démarrer à partir du deuxième semestre 2017. L’annonce de cette mesure avait suscité des craintes sur une possible dévaluation du Dirham. Le gouvernement, considérant les « inquiétudes » suscitées par cette mesure  « légitimes », a assuré que « les mesures de précaution nécessaires seront prises à cet égard ».

Le gouverneur de la Banque centrale (Bank Al Maghrib)  Abdellatif Jouahri, était également intervenu pour écarter toute dévaluation de la monnaie nationale après le passage au régime flottant.

Le gouvernement demeure déterminé à passer au régime flottant. « Si on ne prend pas cette mesure actuellement, le Maroc subira le sort de certains pays comme l’Égypte », avait prévenu en juin dernier le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid dans un entretien aux Inspirations Eco.

Selon lui, le passage vers un régime de change flexible était en préparation depuis 2010. « Il n’est pas possible d’opter, en même temps, pour une économie ouverte, une politique monétaire indépendante et un régime de change fixe », avait-il souligné.

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