L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le ministère délégué marocain chargé de l’Environnement et l’Agence marocaine pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), les représentants des départements ministériels, les autorités locales avec la participation de la société civile, les bailleurs de fonds et les organisations internationales ont organisé un atelier de lancement pour un projet visant la revitalisation des agro-écosystèmes oasiens par une approche intégrée et durable du paysage dans la région Drâa-Tafilalet.
Selon un communiqué du bureau de la FAO à Rabat, l’objectif principal de cet atelier est d’informer les partenaires sur le projet, ses objectifs et les résultats attendus et d’ouvrir un débat de réflexion et d’échange sur le dialogue politique aux niveaux national et régional qui permettra d’améliorer la gestion durable des agro-écosystèmes oasiens et une conception détaillée des composantes du projet, la matrice cadre de résultats et l’évaluation de l’impact environnemental et social.
Cet atelier a été aussi l’occasion de discuter des programmes en cours de réalisations par les différents partenaires pour atteinte les objectifs du projet. Ceci s’aligne parfaitement aux approches résilientes et participatives de la FAO auxquels l’Organisation porte un intérêt particulier.
En effet, le patrimoine oasien joue un rôle écologique important dans le maintien de la biodiversité, malheureusement ce patrimoine est fortement détérioré par plusieurs facteurs dont l’exploitation irrationnelle de la ressource en eau, la désertification et le changement climatique ce qui accélère l’abandon de nombreux vergers phoénicicoles dans les oasis et le phénomène de l’exode rural vers les centres urbains, souligne la FAO. Pour préserver cet écosystème et l’améliorer au bénéfice de la population oasienne, il est nécessaire de surmonter les défis tant au niveau institutionnel que local pour revitaliser ces oasis et renforcer les capacités des habitants par une approche éco-systémique participative de gestion durable des ressources naturelles et d’intensification de la productivité, ajoute la même source.
Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer le dialogue politique qui permettra de généraliser cette approche éco-systémique ou agro-écosystèmes au niveau institutionnel, d’intégrer dans les plans régionaux de développement aussi bien la gestion durable des ressources naturelles ainsi que les approches résilientes du climat « intelligent » et de diversifier proprement les revenus et les moyens de subsistance pour des agro-écosystémiques mieux adaptés, indique la FAO.
Avec un budget de 9,7 millions de dollars, les préparatifs des études de faisabilité de ce projet ont déjà été entamés depuis quelques mois selon une feuille de route établie conjointement avec le ministère marocain de l’Environnement et avec l’implication de tous les partenaires concernés suite aux échanges avec les institutions nationales et régionales ainsi qu’aux différentes missions réalisées sur le terrain, annonce la même source.
Parmi les activités en cours, et afin d’élaborer le document du projet, la FAO va engager des experts spécialisés dans différentes disciplines ayant trait aux activités du projet en concertation avec ses partenaires. Ce projet conçu pour revitaliser les agro-écosystèmes des oasis par une approche intégrée et durable du paysage dans la région de Drâa-Tafilalet est actuellement en cours de formulation avec le concours financier du Fonds mondial pour l’environnement (GEF).
A noter que la signature du projet est prévue en novembre prochain lors de la COP 22 qui aura lieu à Marrakech. Pour Lahcen Kabiri, acteur associatif marocain et expert dans le domaine des oasis, la COP22 constituera une occasion propice pour présenter l’héritage culturel des oasis et tisser des liens de communications avec les experts et les acteurs internationaux.