Le Maroc parmi les premiers investisseurs africains dans les énergies renouvelables (rapport) - Maghreb Emergent

Le Maroc parmi les premiers investisseurs africains dans les énergies renouvelables (rapport)

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Le Maroc et l’Afrique du Sud figurent au premier rang des pays africains qui investissent dans les énergies renouvelables, selon un rapport récemment établi par le Programme des Nations unies pour l’environnement, en partenariat avec le groupe Bloomberg New Energy Finance (BNEF).

Le continent africain est riche en ressources d’énergie solaire, et toutes les conditions techniques liées au déploiement d’installations solaires et éoliennes semblent désormais réunies, à l’instar du plan solaire marocain (PSM) qui ambitionne de produire 2 GW entre 2015 et 2019. Le rapport a révélé que le Maroc a rejoint la liste des pays qui ont investi au titre de l’année écoulée plus d’un milliard de dollars pour le développement de sources d’énergies renouvelables.
Le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, principaux objectifs de la stratégie énergétique nationale, permettront de garantir le renforcement de l’indépendance énergétique du Maroc, la réduction de sa facture énergétique et la valorisation de son potentiel exceptionnel en énergies renouvelables hydraulique, éoliennes, solaires et marines. Aussi, le programme national de développement des énergies renouvelables devra réaliser une plus grande synergie entre les différents acteurs concernés et porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42% en 2020 à 52% en 2030.
Dans ce cadre, le projet de loi sur la régulation du secteur électrique est actuellement en débat à la commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants (1ère chambre du parlement marocain). Selon le ministre marocain de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara, “ce projet intervient en réponse à la demande croissante de l’énergie primaire et pour suivre les nouvelles capacités en énergies renouvelables qui devraient atteindre 10.100 mégawatts en 2030, la concrétisation de la feuille de route nationale relative à la mise en place du projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) et la réduction de la dépendance énergétique, notamment en termes d’importation des énergies fossiles”.
Il intervient également dans le cadre du renforcement de l’efficacité énergétique notamment dans les principaux secteurs de l’économie marocaine, en l’occurrence le transport, le BTP, l’industrie et l’agriculture, et de la consolidation de la complémentarité entre les marchés et les réseaux électriques visant à élargir l’utilisation de sources d’énergies renouvelables dans tous les pays de la région afin de limiter l’impact de la production intermittente de l’énergie et assurer un usage optimale au niveau régional, a noté le ministre.
En 2010, le Maroc a fixé un nouveau cadre pour le déploiement des énergies renouvelables, lesquelles doivent représenter 20% de la production d’électricité d’ici 2020. Le pays a créé un organe national, l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) afin de gérer les appels d’offres, en vue d’atteindre l’objectif fixé à 2 000 MW d’énergie solaire.
La procédure d’adjudication pour l’usine électrique de 500 MW à Ouarzazate (Sud du pays), est l’un des plus grands projets d’énergie solaire thermique à concentration (combinée à du solaire photovoltaïque) au monde. A travers ce grand projet, le Maroc ambitionne de produire plus de 50% de ses besoins en électricité des énergies renouvelables.
Pour atteindre cet objectif, le Maroc a inauguré dernièrement la première phase d’un énorme complexe solaire à Ouarzazate, le plus grand du monde en matière d’énergie solaire concentrée (CSP).
La première tranche de ce projet d’envergure baptisé Noor 1 devrait produire 160 mégawatts à l’aide de ses 500.000 panneaux courbes répartis sur plus de 480 hectares. De quoi fournir l’électricité à plus d’un million de foyers marocains.
Une fois achevé aux alentours de 2018, le parc solaire devrait s’étendre sur plus de 2500 hectares et générer plus de 580 mégawatts. La réalisation de ce projet permettra au Maroc de réduire ses émissions de carbone ainsi que ses importations d’énergie (le pays importe plus de 95 % de ses besoins en énergie).

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