En France, une intense campagne de boycott incite les joueurs de l’équipe de France à ne pas participer au match France-Israël, prévu le 14 novembre au Stade de France. Un appel relayé par l’association EuroPalestine qui qualifie l’événement de « match France-Génocide », et exhortant les joueurs à se questionner sur les implications éthiques de leur participation dans un tel contexte et à désister en solidarité avec les victimes civiles en Palestine.
Dans une sortie médiatique, mardi, la présidente de l’association EuroPalestine, Olivia Zemor a vivement critiqué la décision de la Fédération française de football (FFF) et du gouvernement de maintenir le match de Ligue des Nations.
Le président d’EuroPalestine considère ce choix comme une forme de légitimation des actions de l’Etat israélien. “Le gouvernement français est terriblement coupable d’avoir demandé aux joueurs de l’équipe de France de jouer un match contre une équipe qui représente un État génocidaire”, a-t-elle déclaré, insistant sur l’importance pour les athlètes français de prendre position dans un contexte de crise humanitaire aiguë en Palestine.
De son côté, la France insoumise, réclame l’annulation du match. « Nous demandons à ce que le match qui a lieu jeudi entre la France et Israël soit annulé », a déclaré mardi Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, lors d’une conférence de presse, évoquant un risque de « troubles très forts ». Un rassemblement, soutenu par La France insoumise (LFI), est prévu jeudi devant l’Hôtel de Ville de Saint-Denis, selon l’Equipe.
En effet, le coup d’envoi sera donné dans un peu plus de 24H au Stade de France. Jeudi soir, l’équipe de France de football, rencontrer Israël pour la cinquième journée de la Ligue des nations. Dans un contexte géopolitique très tendu, la rencontre sera sous très haute surveillance avec la présence autour et dans le stade d’environ 4.000 policiers et gendarmes et 1.600 agents de sécurité.
Ce match intervient une semaine après celui ayant opposé l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, qui avait été suivi d’affrontements entre les supporters dans la ville néerlandaise. Les autorités israéliennes ont d’ailleurs appelé dimanche les supporters à ne pas se rendre au Stade de France ce jeudi.
Alors que les supporters ne semblent pas encore vouloir répondre présent, quelque 20 000 places seulement sur les 80 000 ayant trouvé preneurs selon RMC Sport, Barnier et Sarkozy emboîtent le pas au président Emmanuel Macron, dont l’Elysée a annoncé la présence au Stade de France jeudi prochain.