Selon l’APS qui cite son correspondant sur place la salle où il devait se tenir a été assiégé par des centaines de manifestants hostiles à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un e mandat. Des forces anti-émeutes, précise-t-elle, sont intervenues pur disperser la manifestation. Un communiqué du président-candidat a fustigé le mouvement Barakat et les « nervis du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ».
Le directeur de campagne du président Bouteflika, Abdelmalek Sellal, n’a pas pu tenir Le meeting qu’il devait animer à Bejaïa aujourd’hui. La salle qui devait l’abriter était encerclée par des centaines de manifestants.
Selon l’agence officielle Algérie Presse Service qui cite son correspondant présent sur les lieux, « les manifestants se sont d’abord regroupés devant la salle de la maison de la culture Taous Amrouche, de la ville de Bejaia, en scandant des slogans hostiles à un quatrième mandat du candidat Bouteflika, avant que quelques-uns ne pénètrent par force à l’intérieur de la salle ».
L’agence de presse affirme que les manifestants ont attaqué un bus transportant les journalistes chargés de couvrir le meeting, « malmenant l’équipe d’Ennahar TV et détruisant une caméra de la télévision nationale (ENTV) ». Elle souligne que des unités anti-émeutes de la Sûreté nationale ont été déployées « pour disperser les manifestants » et que les journalistes et leurs équipes techniques « ont été évacués vers l’aéroport de Bejaia Abane-Ramdane, à bord de véhicules de la sûreté nationale ».
Le site El Watan 2014.com a fait état de 4 blessés, 3 policiers et un organisateur, dans les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité qui protégeait la maison de la Culture
Le MAK et Barakat accusés
Un communique de la direction de la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika a expliqué qu’Abdelmalek SELLAL avait « pris la sage décision » d’annuler son meeting « afin de préserver les citoyens de Béjaïa d’une manifestation de violence dont les artisans n’étaient autres que les fascistes tenants du boycott, Barakat, secondés par leurs nervis du MAK ». Le texte a qualifié les manifestants de « groupuscules fascistes » qui « à défaut d’obtenir de la part des citoyens algériens l’écoute qu’ils attendent et qu’ils n’auront jamais, sont manifestement montés de plusieurs crans dans leur action d’appel au boycott »
Dans un communiqué de presse, la Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé que la « mobilisation populaire » était en train de « s’amplifier » contre le scrutin du 17 avril prochain. Il a annoncé une manifestation le 15 avril à Batna « pour exiger l’officialisation de la langue amazigh » et « appeler au boycott massif d’une élection dont l’objectif ne vise rien d’autre que le prolongement d’un système qui a ruiné le pays et humilié la nation ».