Selon un document rendu public, samedi, par le ministère de l’intérieur, lors du Forum national sur la Harga (immigration clandestine), « ce qui a rendu cette situation plus complexe, c’est sa large exploitation par les réseaux sociaux et son traitement « inconvenant » par les médias dans certains cas, au point ou ce sujet est devenu synonyme « de démoralisation et d’incitation à l’acte, ce qui n’a pas manqué de nuire à l’image de notre pays à l’étranger ».
Les pouvoirs publics cherchent-ils un lampiste pour l’accuser de l’échec des programmes de l’Etat pour contenir le phénomène des Haraga ? ou bien l’accusation « d’Inconvenance », dans le traitement de l’information au sujet des Haraga sert légitimer les actions des pouvoirs publics?
Dans le document du ministère de l’intérieur, les autorités reconnaissent cet échec. « les efforts des pouvoirs publics, nécessitant valorisation et soutien, rencontrent de nombreuses difficultés, rendant contraignante la réalisation des objectifs tracés pour le traitement de ce phénomène, en l’occurrence l’étendue sur plus de 1.200 Km de notre bande côtière au relief difficile nécessitant la mobilisation d’énormes moyens pour sa couverture ».
Les accusations s’enchaînent, le ministère de l’intérieur accuse « le rôle négatif joué par certaines parties (sans citer des noms et des organismes) qui adoptent une position de spectateur, et qui par moment, poussent nos jeunes, volontairement ou involontairement, vers cette aventure aux conséquences désastreuses ».
A en croire ce même document du ministère de l’intérieur, « dès l’apparition des premiers cas de harga dans les années 2000, les pouvoirs publics se sont attelés à travers une batterie de mesures, à faire face à ce phénomène en vue de la contenir, car il s’agit d’une question de protection et de sécurité de nos concitoyens, qui constitue la priorité des priorités et à laquelle tous les moyens possibles et nécessaires ont été consacrés ». Par contre le document ne cite pas les différentes raisons qui pousse la jeunesse à s’aventurer dans la Harga.