Par Samy Injar
La fin de fonction ce dimanche 02 février 2025 du ministre des Finances, Abdelaziz Fayed, n’est pas tout à fait un orage dans un ciel bleu. Des signes se sont accumulés laissant présager son départ possible depuis près de trois semaines après qu’une cérémonie tenue au ministère pour l’installation d’un nouveau secrétaire général a été annulée le jour même de sa tenue.
Il semblerait que Abdelaziz Fayed se soit empressé de remplacer son secrétaire général par celui de l’UAR (assureurs), Abdelhakim Berrah. Le ministre n’aurait pas attendu tous les feux verts d’habilitation avant de procéder à cette cérémonie.
L’incident, assez rare dans les rouages des ministères pour faire tache, a fortement déplu à la présidence de la République et, pour de nombreux observateurs, les jours du ministre étaient dès lors comptés dans le bâtiment circulaire de Ben Aknoun.
Circonstance aggravante pour Abdelaziz Fayed, son successeur dans le gouvernement est Abdelkrim Bouzred, le secrétaire général, avec lequel il avait mal cohabité, qu’il avait suspendu et qu’il était en train de remplacer par Abdelhakim Berriah.
La non-publication des textes d’application sur les modalités de la distribution de nouvelle allocation touristique, puis le renvoi pour la troisième fois de l’examen du projet de loi sur les assurances présenté par le ministre des Finances, indiquaient qu’il était en mauvaise posture les dernières semaines.
Le poste des finances, avec celui de l’industrie et celui du transport, est celui qui a connu le plus de turnover ces dernières années. Avec Abdelkim Bouzred il arrive à la 7ᵉ rotation depuis 5 ans.