« Généraliser les processus de digitalisation des entreprises en Algérie, serait un long chemin semé d’embûches. D’abord, l’Algérie est restée bloquée dans l’étape de l’acquisition des infrastructures, mais sans cela sert à généraliser les processus de digitalisation des institutions et des entreprises » ont constaté mercredi un groupe d’expert en TIC intervenant dans une table ronde sur la thématique « l’entreprise intelligente dans l’économie du digital » organisée par CMconsulting.
Pour Ali Kahlan, expert en TIC, « les indicateurs d’évaluation du numérique en Algérie ne cessent d’évoluer, c’est d’ailleurs l’image que prennent les officiels algériens pour décrire la situation générale du numérique. Mais quand on voit ce qui se passe dans le pays, l’image est négative et les entreprises n’en profitent pas ».
« Les institutions publiques ont du mal à s’accrocher pour évoluer, parce que quelque part, elles n’arrivent pas à donner le feu vert pour laisser les entreprises travailler », regrette Ali Kahlan.
Quand on analyse les classements de l’Algérie dans les indices mondiaux, cela nous permet de voir où est notre économie. En détail, l’indice de classement du gouvernement est basé sur l’infrastructure, le capital humain et le service en ligne, et c’est dans ce dernier point qui constitue le problème », conclu Ali Kahlan.
Pour sa part, Nassim Lounes, Ceo de MednCom et fondateur du magazine spécialisé N’TIC Magazine nous a confié que « les indices de l’avance de l’Algérie révèle un développement du marché algérien, mais sans qu’il ne puisse se diversifier. C’est l’image qu’on a en regardant de près les startups qui se lancent, mis à part quelques exception activant en VTC ».
Il a ajouté que « la communication digitale marquait aussi l’exception. Elle est en évolution palpable, surtout avec l’arrivée de la 3G et 4G et qui facilite la tâche pour les service marketing et commercial ».
La transformation digitale et l’entrepreneuriat
C’est qu’a expliqué Walid Belahmer, responsable de la solution SAP pour l’Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest. « Le langage de la transformation digitale des entreprises se fait principalement sous trois angles. D’abord, la création de chaines de valeurs et la digitalisation des services. Ensuite, le lancement des nouveaux business model avec acquisition des compétences. Enfin, généraliser les expériences client réussies ».
C’est avec ce genre de processus que des grandes entreprises ont réussi grâce au digital ; en participant à la création de la nouvelle économie numérique, à l’image de Google, Amazon, ou celles qui ont donné naissance au concept de l’économie partagée (AirBnB, Uber).
Ces grandes entreprises ont vu leur expansion sur les grands marchés mondiaux grâce à des modèles uniques : allant du buzz vers la réussite ou la reconnaissance, elles font le bonheur des indices boursiers à travers le monde. Pour ces géants de la technologie devenus des leaders mondiaux et génèrent des richesses à coup de milliards de dollars « leurs petites entreprises ont grandi grâce l’exploitation massive et intensive de la technologie (Big-Data, Cloud, intelligence artificielle, IOT et autres). Ensuite, pour elles, la transformation digitale est considérée comme étant un process et non une destination en elle-même. Enfin et c’est le plus important, c’est la participation directe et continue des équipes et collaborateurs.