Selon un député libyen, le Parlement s’est prononcé pour cette intervention à une majorité écrasante de 111 députés sur 124 présents. Cet appel, a-t-il expliqué, a été motivé par le souci de « protéger les civils ».
Le Parlement libyen appelle à une intervention étrangère pour sauver la Libye de l’anarchie actuelle, a rapporté aujourd’hui l’Agence France Presse (AFP) citant un député, Abou Bakr Biira.
Selon ce député, le Parlement s’est prononcé pour cette intervention à une majorité écrasante de 111 députés sur 124 présents. Son appel, a-t-il expliqué, est motivé par le souci de « protéger les civils ».
La Libye connaît depuis un mois de violents affrontements entre milices rivales, notamment à Tripoli pour le contrôle de l’aéroport et à Benghazi pour le contrôle de nombre de casernes et de positions militaires.
Deux camps principaux : les islamistes et les non-islamistes
Ces affrontements opposent deux camps principaux : celui islamiste et celui non-islamiste. A Tripoli, les forces islamistes coalisées affrontent, pour le contrôle de l’aéroport, des forces issues de la ville de Zenten (Est) qui ont joué un rôle primordial dans la chute du colonel Kadhafi . A Benghazi de violentes batailles opposent les milices islamistes notamment aux forces du général Khalifa Haftar, qui affirme lutter contre l’établissement d’un « émirat terroriste » en Cyrénaïque.
Sans armée et sans police organisées, les autorités libyennes semblent totalement impuissantes devant cette situation de guerre civile larvée.
Depuis le début des affrontements actuels à la mi-juillet, les étrangers quittent le pays par tous les moyens possibles, souvent évacuées d’urgence par leurs chancelleries. Jusqu’à avant-hier lundi, 147.000 personnes de quelque 74 nationalités avaient quitté le territoire libyen pour la Tunisie. Un exode similaire est attesté sur les frontières est, avec l’Egypte.
L’ONU condamne
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a condamné hier mardi la poursuite des combats à Tripoli et Benghazi, les attaques contre la police et les positions de l’armée ainsi que l’utilisation d’avions militaires dans les combats. Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat entre les différents belligérants.
La mission de l’ONU a également déploré, dans un communiqué, « l’augmentation du nombre de victimes civiles » et exprimé « sa profonde inquiétude à propos de la pénurie de fournitures médicales, du déplacement de milliers de familles, des importants dégâts causés à des résidences et à des infrastructures et de l’arrêt de l’activité économique ».