Parmi les difficultés dont souffre l’économie tunisienne figurent la hausse de la fiscalité et des tarifs douaniers lesquels ont affecté la compétitivité des entreprises, la dépréciation du dinar, la hausse du taux d’inflation et les augmentations successives du taux d’intérêt directeur, sans omettre les effets négatifs de la situation régionale sur l’exportation.
C’est ce qu’a souligné, mercredi, Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA), lors d’une réunion de travail ayant rassemblé des responsables de l’UTICA avec une délégation de la Banque mondiale (BM) présidée par Farid Belhaj, vice-président du Groupe de la BM pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Majoul a fait observer que ces difficultés peuvent être franchies par l’intensification de l’investissement privé, la prise de mesures audacieuses pour relancer l’économie nationale et la mise en œuvre des réformes dont a besoin le pays dans plusieurs domaines.
Il a mis l’accent sur la contribution du secteur privé à la croissance économique, la nécessité d’encourager l’initiative privée et de résoudre les problèmes liés au financement de l’investissement et à l’activité économique.
Le patron des patrons tunisiens a, dans le même ordre d’idées, souligné que la stabilité sociale reste tributaire de l’investissement, de la croissance et surtout de la création de postes d’emplois, mettant en relief la dynamisation de l’intégration économique maghrébine et l’externalisation des activités des entreprises tunisiennes.
Malgré ces difficultés, la Tunisie est, selon lui, appelée à exploiter au mieux ses avantages comparatifs, pour être une destination des investissements étrangers, mais aussi développer la coopération entre le patronat et la BM en mettant en œuvre des lignes de financement à la disposition des PME.
De son côté, Belhaj a affirmé que la BM continue à soutenir les efforts de la Tunisie en cette période délicate pour franchir les difficultés économiques, insistant sur le rôle du secteur privé qui reste la principale locomotive pour la croissance et la création des richesses.
Il s’agit, également, a-t-il dit, d’établir des relations fructueuses entre l’administration et le monde des affaires, de mettre en place les législations à même de créer un climat favorable à l’investissement.
D’après lui, la BM est convaincue de la nécessité d’impulser le dialogue et la coordination avec l’UTICA, étant donné qu’elle représente le secteur privé en Tunisie.
TAP