Les prix du pétrole poursuivent leur baisse ce jeudi 1er septembre, dans un contexte d’érosion de la demande et de restrictions anti-Covid en Chine, mais aussi dans l’attente de ce qui sera décidé lundi prochain, lors de la réunion des pays exportateurs de l’Opep+.
Les deux références mondiales du brut ont connu en août leur troisième baisse de prix mensuelle consécutive, pâtissant des perspectives économiques sombres. À l’ouverture des marchés ce jeudi, le baril de Brent de la mer du Nord pour des livraisons en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 1,65% et se vend à 94,06 dollars. Le WTI américain, quant à lui, pour des livraisons en octobre, a perdu 1,59% et s’installe à 88,13 dollars.
De nombreuses grandes banques centrales « continuent de resserrer agressivement leur politique monétaire et de nouvelles épidémies de Covid dans les grandes villes chinoises de Shenzhen, Guangzhou et Dalian ont placé des millions de personnes sous le coup d’un confinement strict », résume John Plassard, analyste chez Mirabaud.
L’activité manufacturière du pays, grand importateur de brut, s’est d’ailleurs effondrée en août, lestée par les restrictions anti-Covid et une canicule sans précédent qui a entraîné des pénuries d’électricité, selon un indice indépendant publié jeudi.
Dans l’attente de la décision de l’OPEP+
Les investisseurs attendent désormais, lundi 5 septembre, la tenue de la réunion des ministres de l’Énergie des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), pour que l’alliance décide de sa politique de production.
« Le ministre saoudien de l’Énergie a déclaré que le cartel pourrait réduire sa production si l’Iran conclut un accord nucléaire avec l’Occident et rétablit ses exportations », rappelle John Plassard, car d’un retour de l’accord iranien résulterait la levée de certaines sanctions contre Téhéran.
« C’est la détermination de l’OPEP+ à soutenir les prix, ainsi que la possibilité d’un changement de combustible, qui devraient permettre de fixer un plancher (…) sur le marché », affirme Tamas Varga.
Avec Agences