Le baril continue de monter en dépit les mauvaises nouvelles économiques aux Etats-Unis. En effet, les prix du pétrole restaient en hausse malgré des données macroéconomiques décevantes aux Etats-Unis, qui a annoncé jeudi son deuxième trimestre consécutif de contraction du PIB, car l’offre sur le marché reste tendue.
Vers 09H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, prenait 2,28%, à 109,58 dollars. Le baril de West Texas américain pour livraison le même mois montait quant à lui de 2,33%, à 98,67 dollars.
Le pétrole est « étonnamment ferme », commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Pourtant, une série de données macroéconomiques défavorables aux États-Unis « ont intensifié les craintes que l’économie mondiale ne se dirige vers une récession », note Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est de nouveau contracté au deuxième trimestre de 0,9% en rythme annualisé, selon les chiffres publiés jeudi ce qui accroît les risques de voir la première économie du monde entrer en récession.
Pour Han Tan, analyste chez Exinity, « la faiblesse du dollar américain a permis (au pétrole) d’ignorer la contraction surprise de l’économie américaine ». Le dollar américain baissait face à l’euro après l’annonce de la Réserve fédérale (Fed) mercredi, du rehaussement de ses taux directeurs de 75 points de base, une décision largement anticipée.
Son président Jerome Powell a de plus laissé entendre qu' »à un certain point, il sera approprié de ralentir » le mouvement. « L’étroitesse des marchés pétroliers, la demande mondiale ne s’étant pas encore totalement rétablie alors que les contraintes de l’offre persistent, laisse présager une tendance à la hausse des prix du pétrole », poursuit Han Tan.
Les investisseurs attendent désormais la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix partenaires (OPEP+) en visioconférence à Vienne, siège du cartel, après les appels du pied du président américain Joe Biden vers l’Arabie saoudite pour ouvrir les robinets de brut.
« Avec la réunion de l’OPEP+ la semaine prochaine, (le brut) pourrait consolider ses récents gains au cours des prochaines sessions », estime Jeffrey Halley.