Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse jeudi, sur un marché dominé par les interrogations concernant l’offre, entre réduction de la production de l’Opep et reprise des extractions américaines.
Le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a reculé de 34 cents, à 53,54 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a concédé 24 cents à 56,56 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l’Intercontinental Exchange (ICE).
Après une ouverture en hausse, « nous avons eu la Libye qui a baissé ses prix, ce qui a encouragé les investisseurs à encaisser une partie de leurs gains réalisés la veille », a décrit Bart Melek de TD Securities.
La Libye, exemptée des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) même si elle en est membre, cherche à faire redécoller ses exportations de brut.
Plus généralement, « le marché continue d’apprécier la réduction de production de l’Opep face au regain de la production américaine de schiste », a résumé Matt Smith, de Clipperdata, dans une note.
Deux accords de limitation de l’offre conclus par l’Opep, l’un en son sein, l’autre avec ses partenaires dont la Russie, sont entrés en vigueur le 1er janvier.
Les membres du cartel ont réduit leurs extractions de 840.000 barils par jour en janvier, selon une étude de l’agence Bloomberg, ce qui a semblé rassurer les investisseurs sur le respect des quotas.
Tensions Iran-USA
L’objectif de la réduction de l’offre est de rééquilibrer le marché mais la remontée des cours provoquée par ces pactes rend de nouveau rentable l’exploitation de certains gisements de pétrole de schistes aux Etats-Unis.
A ce sujet, le Départemnt américain de l’Energie (DoE) a fait part mercredi d’un recul hebdomadaire de la production aux Etats-Unis même si la tendance reste à la hausse depuis fin septembre.
Sur le plan géopolitique, les relations tendues entre l’Iran et les Etats-Unis ont d’abord fait monter le pétrole avant que cet effet ne s’estompe.
« Les investisseurs semblent avoir conclu que le conflit entre les Etats-Unis et l’Iran était plus une guerre des mots que le début d’une confrontation militaire qui mettrait en danger les approvisionnements de l’ensemble de la région du Golfe », a commenté Tim Evans dans une note.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé jeudi qu’il n’écartait aucune option après sa mise en garde à l’Iran à la suite d’un récent tir de missile de la République islamique.
Enfin, le dollar avait tendance à se reprendre en fin de journée alors qu’en reculant, il avait apporté du soutien aux cours du brut, libellé dans cette monnaie.