Le dernier rebondissement de la campagne américaine où le directeur du FBI, James Comey, a annoncé, à deux jours du scrutin présidentiel, que l’examen des courriels de Hillary Clinton ne changeait pas à sa recommandation de ne pas poursuivre la candidate a comblé d’aise ses partisans… Et aussi les marchés pétroliers qui étaient orientés à la hausse en Asie après une semaine particulièrement déprimée.
James Comey, le patron du FBI a plombé la campagne de Hillary Clinton en faisant une intrusion à dix jours du scrutin à travers un courrier évasif adressé aux responsables du Congrès pour les informes de la découverte de nouveaux messages liés à l’utilisation par Hillary Clinton d’un serveur privé lorsqu’elle était secrétaire d’Etat.
Un message très vague qui a rapidement relancé Donald Trump dans la campagne et qui a poussé le président Barack Obama à s’interroger sur l’action du chef du FBI. » Il existe une norme selon laquelle lorsqu’il y a des enquêtes, nous ne travaillons pas sur des insinuations, des informations incomplètes ou des fuites »,
A deux jours du scrutin, le patron du FBI vient de nouveau de créer la surprise qui soulage Hillary Clinton. Les traders, dont la préférence va largement vers Hillary Clinton, ont été également rassurés d’apprendre que l’avenir judiciaire de leur favorite n’était plus menacée. Vers 04h30, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, gagnait 44 cents à 44,51 dollars. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en janvier, progressait de 37 cents à 45,95 dollars.
Mais l’effet Comey-Hillary ne change pas fondamentalement la donne où la surabondance de l’offre pèse toujours sur les marchés. Le Département américain de l’Energie (DoE) a rafraichi les ardeurs des investisseurs en annonçant une hausse record de 14,4 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 28 octobre.
Boutarfa : « Il n’y a pas de retour sur l’accord d’Alger »
Ce facteur s’ajoute aux doutes, entretenus par des articles-rumeurs, tendant à mettre en doute la capacité de l’OPEP à mettre en œuvre l’accord de principe conclu le 28 septembre dernier à Alger pour une baisse de la production du pétrole dans une fourchette allant entre 32,5 et 33 millions barils/jour pour stabiliser les prix.
Le ministre algérien de l’Energie Noureddine Boutarfa a réagi dimanche à ces rumeurs qui pèsent lourdement sur les marchés en insistant sur le fait que l’accord d’Alger n’était pas remis en cause.
« Il n’y a pas de retour sur l’accord d’Alger. Aujourd’hui, nous sommes en application de cet accord. Le comité technique de haut niveau installé suite à la réunion d’Alger est en train d’y travailler, et l’accord d’Alger n’a pas été remis en cause », a-t-il déclaré en marge de la cérémonie de signature d’un contrat entre les groupes algérien Sonatrach et chinois CPECC portant réhabilitation de la raffinerie de Sidi R’Zine à Alger.
Ce comité technique, a-t-il poursuivi, « a déjà réglé pas mal d’éléments techniques » et proposé, entre autres, que la durée de l’accord soit d’une année à partir de janvier 2017 avec révision au bout de six mois.
« Les quotas (de production) seront arrêtés lors de la prochaine réunion » le 28 novembre à Vienne, a-t-il poursuivi. « Chaque pays réduira (sa production) en fonction de son volume de production actuel ».
Après l’optimisme provoqué par l’accord d’Alger puis la rencontre OPEP et non-OPEP à Istanbul le 13 octobre, le pétrole a connu une hausse sensible, le Brent atteignant jusqu’à 53 dollar le baril, un record pour 2016. Mais les rumeurs sur les dissensions au sein de l’OPEP et les données sur la surabondance de l’offre ont, au cours de la première semaine de novembre, effacé l’embellie d’octobre.