Les prix du pétrole ont connu ce vendredi une relance significative, au lendemain du sommet des producteurs de l’Opep+, qui les a vus reconduire en janvier la hausse graduelle de la production menée chaque mois depuis mai 2021.
En effet, a l’ouverture des marchés ce vendredi matin,le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 2,47% pour s’établir à 71,39 dollars. A New-York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour des livraison en mois de janvier a avancé de 2,44% pour s’établir à 68,12 dollars.
Au terme d’une semaine mouvementée, marquée par le sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord OPEP+, les cours retrouvent des niveaux proches de la clôture de vendredi dernier.
Les pays de l’OPEP+ emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie ont décidé à l’occasion de cette réunion, tenue à huis clos, d’augmenter leur production en janvier de 400.000 barils par jour, comme c’est le cas chaque mois depuis mai 2021.
« Cette décision inattendue suggère que le groupe n’est pas gêné par la récente chute des prix du pétrole », déclenchée par la menace sur la demande que fait planer le nouveau variant de Covid-19, « ni par la perspective d’une libération des réserves stratégiques de brut » par plusieurs pays consommateurs, États-Unis en tête, commente l’analyste de PVM Stephen Brennock.
Washington, qui avait appelé à plusieurs reprises le cartel à desserrer le robinet d’or noir afin de calmer la flambée des prix, s’est d’ailleurs « félicité » jeudi de cette décision.
Le maintien des cours autour de 70 dollars, et pas plus haut, est également à même « de conduire les entreprises pétrolières américaines« , concurrentes des producteurs de l’OPEP+, « à adopter des plans de dépenses prudents pour 2022« , reprend la banque américaine.