Des facteurs multiples sont à l’origine de la remontée des prix dont la reconduction de l’accord pétrolier par l’Opep et ses partenaires.
Le pétrole a terminé l’année 2017 sur des niveaux jamais atteints depuis 2015, à plus de 60 dollars le baril. La moyenne des 14 bruts de l’Opep est également remontée notamment après la décision de l’organisation de mieux contrôler l’observation par ses pays membres du respect de leur quota de production.
Vendredi à New York, le pétrole avait clôturé l’année 2017 au-dessus de 60 dollars, une première depuis juin 2015, soutenu par la baisse des stocks de brut.
Le baril du West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février avait gagné 58 cents pour clôturer à 60,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a pris 71 cents sur l’Intercontinental Exchange (ICE), pour finir à 66,87 dollars, tout près de son record de deux ans et demi atteint mardi dernier à 67,02 dollars.
« C’est une très belle manière de finir l’année et cela souligne la forte demande observée cette année », explique un courtier sur le marché londonien.
Les prix ont été poussés à la hausse vendredi au lendemain d’un rapport du département américain de l’Energie (DoE) faisant état d’une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
« De nombreuses personnes ont dit que l’accord de réduction de la production de brut par l’OPEP n’aurait pas d’impact sur le marché cette année, que la production de schiste (aux Etats-Unis) remplacerait ces coupes, que l’OPEP tricherait, ou que la demande serait terne. Or tout cela s’est révélé faux », a ajouté le même coutier.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires ont prolongé fin novembre un accord visant à abaisser l’offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix.
« Les tensions géopolitiques, entre l’Iran et l’Arabie saoudite d’un côté, et les difficultés au Venezuela et au Nigéria de l’autre ont également soutenu les prix » tout au long de l’année, selon le même courtier.
Le brut Opep en hausse
De son côté, le brut de l’OPEP avait clôturé l’année 2017 en hausse à plus de 60 dollars/baril.
Selon le secrétariat général de l’Organisation, le prix du panier des 14 bruts de l’Opep s’est établi à 62,16 dollars/baril mercredi contre 61,72 dollars la veille.
Le brut de référence de l’OPEP est constitué du »Saharan Blend » (Algérie), du Girassol (Angola), de l’Oriente (Equateur), le Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi Light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export (Koweit), Es Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (UAE) et du Merey (Venezuela).
La remontée de cours fin 2017 du brut Opep contraste avec les baisses des deux années précédentes. Si en 2017, la moyenne des prix du panier Opep est de 51,85 dollars à fin novembre, elle était beaucoup plus en recul en 2016 (40,68 dollars), à 49,49 dollars en 2015 et 96,29 dollars en 2014, année du début de la dégringolade des prix.
Selon le »portail des Statistiques » (http://bit.ly/2zWfdbf), les années 2011, 2012 et 2013 avaient enregistré des records de prix du brut des dix dernières années. Soit 105,87 dollars/baril en 2013, 109,45 baril/dollar en 2012 et 107,46 dollars/baril en 2011.
En 1961, selon le même portail, le prix moyen du baril de pétrole de l’OPEP était de 1,57 dollar.