Devant les compagnies énergétiques internationales, Arezki Hocini et Mustapha Guitouni ont fait la promotion potentiel du gaz de schiste algérien.
Le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Arezki Hocini a fait ce matin, à Oran, la promotion du potentiel algérien en gaz et en pétrole de schiste devant des représentants de compagnies énergétiques internationales.
M. Hocini qui s’exprimait face aux représentants de géants pétroliers réunis à l’occasion de l’ouverture du salon spécialisé NAPEC (North Africa Petroleum Exhibition & Conference) n’a, à aucun moment, prononcé le mot « schiste », mais a préféré employer les termes « énergies non conventionnelles » ou encore « énergies issues de la roche mère ».
Le président d’Alnaft a assuré que des organismes internationaux estimaient que le potentiel de l’Algérie en énergies non conventionnelles était de 30.000 milliards de M3 pour le gaz et de 10 milliards de barils pour le pétrole, ce qui place l’Algérie à la troisième position à l’échelle mondiale en termes de réserves dans ce segment énergétique.
M. Hocini a signalé que des discussions étaient actuellement en cours avec des groupes pétroliers opérant en Algérie afin d’avoir une idée, plus ou moins précise, au sujet du potentiel algérien en matière de schiste.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a clairement parlé, quant à lui, du potentiel du gaz de schiste en Algérie. Une énergie, a-t-il dit, « vers laquelle l’Algérie avance à pas mesurés ». Il a signalé, à ce propos, que le gouvernement accordait une importance particulière à la santé de la population et à la protection de l’environnement, ce qui explique la prudence dont fait preuve le gouvernement concernant cette ressource énergétique qui a beaucoup fait parler d’elle en Algérie. Il y a quelques années, de nombreuses manifestations ont été organisées, notamment au sud du pays pour dénoncer ce choix énergétique.
La promesse du ministre aux investisseurs
Le ministre de l’Energie a déclaré à l’intention des représentants des compagnies pétrolières internationales qu’une nouvelle version de la loi sur les hydrocarbures, plus attractive et moins contraignante était actuellement à l’étude. Une loi qui faciliterait l’investissement dans les énergies conventionnelles et non conventionnelles mais aussi dans les énergies renouvelables.
Le ministre a estimé, à ce sujet, qu’il était impératif d’adopter des mesures incitatives sur les plans légal et fiscal afin d’attirer davantage d’investissements dans le secteur énergétique en Algérie.
Il s’est engagé, en outre, à « mener une bataille contre la bureaucratie et les entraves administratives ». Enfin, Mustapha Guitouni a parlé de nouvelles possibilités d’investissement dans le domaine énergétique dans l’off-shore et le nord du pays, autant d’opportunités, selon lui, pour les grandes compagnies pétrolières internationales.