Le prix du baril pourrait rebondir après la réunion du 17 avril à Doha, mais sera autour de 50 dollars, en raison des stocks qui resteront excédentaires jusqu’à 2018.
La reprise timide des prix du brut ces deux mois derniers est une réaction à l’annonce faite en février dernier pour le gel de la production pétrolière à son niveau du mois de janvier 2016. Telle fut la lecture faite ce 29 mars par l’ancien PDG de Sontrach Nazim Zouiouèche lors de son passage à l’émission de l’Invité du Direct de Radio M. « Les marchés pétroliers sont extrêmement sensibles aux annonces. L’annonce du gel de production des quatre producteurs (Russie, Arabie Saoudite, Qatar, Venezuela), au niveau de la production « record », du mois de janvier dernier, a influencé la reprise timide des cours du pétrole ces dernières semaines », estime Nazim Zouiouèche.
Les prix du pétrole au tour de 50 dollars fin 2016
Si la réunion du 17 avril à Doha aboutit à un accord entre les producteurs Opep et Non Opep, les cours pétroliers se réanimeront légèrement et s’établiront autour de 50 dollars le baril. « Les prix du pétrole pourront progresser vers 50 dollars, voire plus si la réunion sur le gel de la production réussit à Doha, et ce, même sans la participation de l’Iran», opine l’ancien Pdg de Sonatrach. En effet, l’Iran -convié à cette réunion- n’a pas confirmé sa participation. « L’Iran ne pourra pas s’impliquer dans ce gel de production que si cette dernière atteint les 4 millions de b/j », rappelle M. Zouiouèche éloignant l’hypothèse d’une participation de l’Iran.
Le marché pétrolier restera excédentaire jusqu’à 2018
S’agissant des Etats Unis, grand producteur pétrolier absent de cette négociation, M. Zouiouèche juge que la production du schiste américain restera importante, et ce, en dépit de la réduction de ses coûts de production de 30%. « Le recul de la production du gaz de schiste ne se sentira pas aujourd’hui, mais dans les trois à quatre prochaines années », estime-t-il.
Nazim Zouiouèche pense également que le marché pétrolier restera excédentaire jusqu’à 2018, malgré le recul annoncé de l’offre de l’ordre de 2 millions de b/j. « Le marché pétrolier restera excédentaire jusqu’à 2017 ou même 2018, car il faudra épuiser les stokes pétroliers actuels, pour arriver à des stockes plus acceptables », conclut-il.
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