Lors de la conférence de presse tenue le mardi 26 septembre au siège des nations unies à Alger, le rapporteur spécial de l’ONU pour le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, M. Clement Nyaletsossi Voule, a déclaré avoir conseillé aux autorités algériennes la libération des détenues d’opinion.
Intervenant dans la conférence de presse, tenu au siège des Nations unies à Alger, à l’occasion de la clôture de sa visite en Algérie, le Rapporteur spécial, Clement Nyaletsossi Voule a déclaré qu’il a « appelé à un pardon. Il faut gracier parce qu’il y a beaucoup de choses qui ont été introduites comme charges, mais qui sont parfois liés aux manifestations”.
Il ajoute qu’il est important de revoir certaines lois qui vont à l’encontre de l’esprit de la constitution de 2020, dont le problématique article 87 bis. D’après le rapporteur, il est vain d’adopter un nouveau code qui régule le fonctionnement de la société civile et des partis tant que des lois aussi liberticides sont toujours en vigueur. M. Voule parle d’une situation ou le gouvernement « donne d’une main et reprendre par une autre ».
Le rapporteur onusien a aussi souligné la suprématie des traités internationaux sur les lois nationales et organiques. Il a réitéré sa disponibilité pour assister les autorités algériennes a révisé ses lois avec lesquelles sont poursuivis des centaines de militants et journalistes.
Pour rappel, le Rapporteur spécial, Clement Nyaletsossi Voule a opéré une visite de dix jours en Algérie, durant lesquelles il a rencontré des représentants du Gouvernement, des membres du Parlement et du pouvoir judiciaire, des organismes indépendants de surveillance et des membres du bureau des Nations Unies dans le pays, entre autres. Il a aussi rencontré des acteurs clés de la société civile, des journalistes, des universitaires, des juristes, des syndicats et des partis politiques. Son rapport sur la situation des libertés de réunion en Algérie sera rendu public en juin 2024.
N.L