Le nouveau système de communication sera mis en place pour couvrir les besoins de la première ligne à grande vitesse Tanger-Kenitra de 185 km, ainsi que ceux de quatre grandes lignes traditionnelles. Ensuite, dans un délai prévu de neuf ans, l’objectif est de déployer le GSM-R sur l’ensemble des 14 lignes du réseau marocain qui totalise 1.950 kilomètres.
Pour 30 millions d’euros, le consortium franco-sino-italien Thales, Huawei et Imet va mettre en place un nouveau système global de télécommunications mobiles pour gérer les communications entre les trains au sol et les centres de contrôle.
La mise en place de ce nouveau système de communications pour couvrir les 1.950 km du réseau ferroviaire marocain a été surtout décidée en perspective de la mise en exploitation de la nouvelle ligne à grande vitesse, le TGV marocain, dès 2015. Selon le journal électronique spécialisé dans les nouvelles industrielles L’Usine Nouvelle « cinq lignes sont concernées, à commencer par l’emblématique future ligne à grande vitesse Tanger-Kénitra ». Le contrat avec l’Office national des chemins de fer marocains a été signé le 25 juillet dernier et porte sur la réalisation, sur une période de neuf ans, de pylônes munis d’antennes tout au long des voies. Ces pylônes permettront notamment la communication entre les agents de l’office munis de portables, y compris ceux de la maintenance, aussi bien à bord des trains que dans les gares, ainsi que la diffusion des données techniques.
L’ONCF, explique Tawfik Elftieh, directeur-général adjoint de Thales-Maroc cité par L’Usine Nouvelle, « a fait le choix de la technologie GSM-R (Global system for mobile communications NDLR) pour couvrir son réseau ferroviaire avec l’objectif de l’équiper en remplacement de son système actuel ». « Là encore, c’est une première au Maroc », ajoute-t-il.
Thales en chef de file
Le contrat décroché par le Consortium emmené par le français Thales comprend la phase d’étude et de déploiement sur une période de 30 mois plus douze mois de maintenance. Concernant le partage des rôles, « Thales et Huawei assureront le déploiement du système de communications GSM-R, tandis qu’Imet (Italie) se chargera de tous les travaux de génie civil du programme », indique un communiqué commun des trois firmes publié fin juillet.
Le nouveau système de communication sera mis en place pour couvrir les besoins de la première ligne à grande vitesse Tanger-Kenitra de 185 km, ainsi que ceux de quatre grandes lignes traditionnelles. Ensuite, dans un délai prévu de neuf ans, l’objectif est de déployer le GSM-R sur l’ensemble des 14 lignes du réseau marocain.
Un TGV décrié
Cette ligne à grande vitesse, qui va relier les villes de Tanger à Casablanca en 2 heures et dix minutes, au lieu de 4H45, et passera par Kenitra et Rabat, est décriée par une partie de l’opinion publique locale marocaine et des ONG. Le lancement en grande pompe des travaux du TGV marocain, en septembre 2011 par le Roi Mohamed VI et le président français Nicolas Sarkozy, a laissé un goût amer à cause du coût élevé du projet, 2,2 milliards d’euros. Un collectif d’associations s’est mobilisé pour dénoncer celui-ci et un site internet, Stoptgv.com, a énuméré tout ce que les Marocains auraient pu avoir avec ces 2,2 milliards d’euros: 5.000 écoles ou 3.000 lycées en zone urbaine, 25. 000 écoles en zone rurale, 100 grandes écoles d’ingénieurs, 25 centres universitaires hospitaliers équipés, 16.000 centres socioculturels, 10.000 médiathèques et 16.000 km de routes rurales.
En 2013, l’ONCF a transporté 40 millions de voyageurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dirhams et des investissements de 5 milliards.