C’est la première fois qu’un officielle nomme l’élection d’une assemblée constituante et l’établissement d’une période de transition comme étant une option qui se présentent pour la gestion de la période de transition politique que nous vivons, tout en la rejetant.
Dans une interview accordée à l’APS, le Secrétaire général de la présidence de la République, Noureddine Ayadi a donné la vision des autorités sur l’avenir de la transition politique et les raisons du refus de l’idée d’une constituante : « En effet, l’option pour une période de transition « implique nécessairement la mise entre parenthèses des institutions constitutionnelles en place pour leur substituer des entités sui generis (spéciales) autoproclamées, agissant en dehors de tout cadre juridique et institutionnel », a-t-il expliqué. « Cela reviendrait à mettre en place un « pouvoir de fait, improvisé, soumis aux aléas de rapports de forces fluctuant et qui ouvrirait la voie à l’anarchie et à l’aventurisme, ainsi qu’aux ingérences de toutes sortes avec ce qu’elles comportent comme périls et menaces pour la sécurité de l’Etat dans un contexte géopolitique perturbé et hostile », a-t-il mis en garde.
Noureddine Ayadi estime qu’il y a deux points sur lesquels devra se focaliser le dialogue, qui a pour unique but d’organiser l’élection présidentielle. D’abord l’installation de « l’autorité électorale indépendante qui aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ». Second point « l’adoption d’une loi spécifique » pour permettre à cette autorité d’avoir un cadre juridique ».
L’autre fondement sur lequel repose la démarche des pouvoirs publics est le rétablissement de la confiance des citoyens en leur Etat et ses institutions. Dans ce cadre, la conduite du processus de dialogue et de concertation sera confié à un panel de personnalités nationales « dont le parcours honorable et la crédibilité peuvent être un gage de succès du dialogue politique », a-t-il assuré.
Ces personnalités, selon le SG de la Présidence, seront indépendantes, sans affiliation partisane, sans ambition électorale et qui émergent du fait de leur autorité morale et de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle.
Le représentant du Chef de l’Etat a estimé que cette démarche constituait un geste d’apaisement et a tenu à faire la prévenir l’opinion publique sur la confusion « sciemment et pernicieusement entretenue entre le pouvoir (ou le régime) et l’Etat, est au mieux nuisible et au pire subversive ».
Cette confusion, a-t-il encore mis en garde, est « particulièrement dangereuse » pour le pays et « sert les agendas de ceux pour qui l’affaiblissement de l’Algérie, constitue un objectif stratégique. La réalisation de cet objectif passe évidemment par la fragilisation de l’Etat et de sa colonne vertébrale, l’Armée nationale populaire ».
Enfin, concernant la date de la tenu de la prochaine élection présidentielle, M Ayadi a exprimé son souhait qu’elle soit la plus rapprochée possible et a évoqué, encore une fois, » conséquences néfastes d’une prolongation de la situation actuelle sur le fonctionnement des institutions, sur l’économie et sur l’état des relations internationales. «