Après une victoire surprise aux élections du 5 novembre dernier, Donald Trump fera son grand retour à la Maison Blanche le 20 janvier 2025. Une perspective qui a de quoi susciter l’inquiétude, tant l’ancien président s’est montré vindicatif à l’égard de la cause palestinienne durant son premier mandat. À l’aube de cette réinvestiture, les analystes scrutent avec appréhension les implications d’un second passage de Trump au pouvoir sur la situation explosive de la bande de Gaza.
Dès son élection en 2017, Trump n’avait pas mâché ses mots concernant le conflit israélo-palestinien, qualifiant sans détour les Palestiniens de “terroristes”. Une posture ouvertement partisane qui avait valu à l’ancien président les foudres de la communauté internationale. Et il ne fait guère de doute que cette ligne dure perdurera lors de son nouveau mandat.
Les experts anticipent en effet un renforcement du soutien américain à la politique israélienne, avec notamment la reprise de la stratégie de “pression maximale” contre l’Iran, principal soutien du Hamas à Gaza. Une approche susceptible d’exacerber les tensions déjà vives dans la région.
Parallèlement, Trump entend poursuivre les accords d’Abraham, visant à normaliser les relations entre Israel et certains pays arabes. Un processus qui, s’il se concrétise, affaiblirait davantage la position des Palestiniens sur l’échiquier géopolitique.
Risque d’une escalade meurtrière
Au-delà de ces considérations diplomatiques, le retour de Trump à la Maison Blanche fait planer une menace plus immédiate sur les populations civiles de Gaza. Car en 2017, l’ex-président avait déjà appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à “finir le travail” dans l’enclave palestinienne, laissant entendre qu’il donnerait carte blanche à Israël pour mener des opérations militaires plus agressives.
Un scénario glaçant qui inquiète grandement les observateurs. Avec un transfert d’armements vers l’armée sioniste susceptible de s’accélérer, le risque d’une escalade meurtrière dans le conflit est bien réel. Le bilan des victimes palestiniennes, déjà dramatique, ne manquerait alors de s’alourdir davantage.
Menaces sur l’avenir des Palestiniens
Au-delà des violences, le retour de Trump soulève également des craintes concernant l’avenir du peuple palestinien. Certains redoutent notamment le risque d’annexions de territoires en Cisjordanie et à Gaza, ou encore la perspective d’expulsions forcées de Palestiniens.
Des mesures qui sonneraient le glas des espoirs d’un État palestinien viable, déjà fragilisés par des années de conflit. Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences humanitaires, avec une aggravation de la crise à Gaza et une moindre attention portée à l’aide aux populations civiles.
Face à ce sombre tableau, la victoire de Donald Trump aux élections de novembre 2024 fait planer une menace sans précédent sur l’avenir du conflit à Gaza. Car au-delà des postures politiques, c’est le sort des populations civiles qui se joue dans cette équation géopolitique complexe. Un sort qui risque d’être tragique si l’ancien président met ses menaces à exécution, une fois de retour à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.