Rachid Arhab a fait part de sa volonté de mettre en place une chaîne de télévision algéro-française.
Le retard pris par l’Algérie dans le domaine de l’audiovisuel peut être considéré comme un atout parce qu’il permet de tirer parti des expériences internationales dans ce domaine. C’est ce que pense Rachid Arhab, journaliste franco-algérien et ancien membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français.
Lors de son passage, jeudi, sur Radio M, Rachid Arhab a assuré que le retard accusé en matière de régulation de l’audiovisuel, notamment, permet, au moins, d’éviter à l’Algérie de se retrouver dans une situation aussi compliquée que celle vécue, actuellement en France.
« La régulation de l’audiovisuel en France n’est pas quelque chose qui est né d’une façon subite. C’est quelque chose qui s’est créé sur vingt ans et, qui aujourd’hui, encore n’est pas parfait », a-t-il assuré.
« Le fait que le cadre général ne soit pas encore figé en Algérie », dans ce domaine, représente un avantage qu’il serait judicieux de fructifier en optant pour des solutions qui s’adaptent le mieux à la réalité algérienne, a-t-il expliqué. Selon lui, les professionnels des médias, en Algérie, pourraient s’appuyer sur les avancées dans le domaine du numérique tout en étudiant les expériences internationales, celles qui ont réussi comme celles qui ont échoué.
Prise de contrôle des médias par les industriels
L’invité de Radio M, s’est également exprimé au sujet d’un phénomène « inquiétant » fortement présent en France mais qui n’est pas totalement inexistant en Algérie. Il s’agit de la prise de contrôle des médias par des groupes industriels. Même si dans certains cas, la liberté des journalistes est respectée, il y aune forte inquiétude quant à la limitation de cette liberté dans beaucoup d’autres cas, estime M. Arhab. Ce phénomène n’a pas empêché, a-t-il cependant souligné, que des expériences individuelles apparaissent prenant à contre-pied ce phénomène. Il s’agit, a-t-il, expliqué de médias qui ne cherchent pas à entrer en compétition avec les grands groupes mais à trouver « des interstices » dans lesquels ils peuvent évoluer.
Dans le chapitre de la coopération possible dans le domaine médiatique entre les professionnels algériens et français, M. Arhab a fait part de sa volonté de mettre en place une chaîne de télévision algéro-française. Un projet en cours mais dont les délais de réalisation n’ont pas été annoncés.