Selon le président en exercice de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, la contrebande de ces armes est « nourrie par la propagation du terrorisme transnational, les avancées technologiques, la porosité croissante des frontières ainsi que par la propagation de la violence dans certains pays du Sud de la Méditerranée après les soi-disant ‘‘printemps arabe’’ ».
Le trafic illicite d’armes de petit calibre et d’armes légères est en augmentation dans la région du Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA), a mis en garde aujourd’hui l’ambassadeur suisse et Président du Conseil permanent au sein de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), Thomas Greminger, dans une déclaration à l’agence de presse russe Ria Novosti.
« Le phénomène de la contrebande des petites armes et des armes légères dans la région Moyen-Orient est en train de se développer, nourri par la propagation du terrorisme transnational, les avancées technologiques, la porosité croissante des frontières ainsi que par la propagation de la violence dans certains pays du Sud de la Méditerranée après les soi-disant ‘‘printemps arabe’’ », a-t-il expliqué. Il commentait les résultats d’une conférence organisée par l’OSCE les 27 et 28 octobre en Bosnie-Herzégovine portant sur le trafic illicite des armes de petit calibre et les armes légères et la lutte contre le terrorisme dans la région méditerranéenne.
L’ambassadeur suisse, qui assure la présidence de l’OSCE, pour l’année 2014, s’est appuyé sur les résultats de cette conférence pour souligner que les organisations terroristes sont « maintenant en mesure de se procurer des armes en plus grande quantité, et de plus longue portée, avec une plus grande variété et une meilleure qualité ».
13.000 ressortissants étrangers combattent au Moyen-Orient selon l’OSCE
Selon M. Greminger, la situation actuelle de ce trafic illicite d’armes est étroitement liée à la question de l’immigration clandestine et des combattants étrangers, plus de 13.000 combattants terroristes étrangers de plus de 80 Etats membres de l’ONU ayant rejoint, au Moyen-Orient, des groupes armés comme l’organisation de l’État islamique et le front Al-Nusra, au Moyen-Orient.
Le président en exercice de l’OSCE a appelé tous les pays de l’organisation à coordonner leurs efforts afin de contrecarrer ce phénomène grandissant : « Tous ces défis sont trop grands pour être affrontés par un seul pays ou une seule région. Seule une approche globale, avec la mise en place d’une stratégie régionale pour lutter contre ce problème du trafic illicite des armes conventionnelles, pourrait avoir un effet tangible ».
Parmi les mesures que l’OSCE propose à l’encontre de cette circulation illicite et périlleuse des armes, l’ambassadeur suisse a cité des règles plus strictes à l’échelle nationale, l’harmonisation internationale d’une législation régissant le commerce des armes et la lutte contre le trafic de ces dernières, ainsi que la formation des praticiens et la sensibilisation du public.
Thomas Greminger a affirmé à Ria Novosti que l’OSCE avait acquis une expertise considérable en matière de trafics excessifs ou illicite d’armes de petits calibres ou d’armes légères. Des connaissances qui, a-t-il dit, doivent être partagées avec les partenaires méditerranéens de l’organisation, à savoir Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Maroc et Tunisie.