Le Venezuela veut reprendre ses approvisionnements en pétrole algérien - Maghreb Emergent

Le Venezuela veut reprendre ses approvisionnements en pétrole algérien

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Après la résiliation du contrat d’approvisionnement en pétrole algérien, en février dernier, le Venezuela veut importer de nouveau le Sahara Blend. La compagnie publique vénézuélienne, PDVSA, veut combler ses besoins en pétrole ultra léger, estimés à 70.000 barils/jours, en recourant, au marché algérien.

Confronté à une dégradation discontinue du prix du baril du pétrole, le Venezuela, un des plus grands producteurs de pétrole au monde, se retrouve à nouveau dans l’obligation de solliciter le pétrole ultraléger algérien pour une période d’un à cinq ans, selon la presse vénézuélienne.

Le Venezuela, qui produit plus de 2 millions de barils par jour (mbj), soit 3.2% de la production mondiale, est le douzième producteur de pétrole dans le monde. Cependant, son pétrole est lourd, ou ultra lourd même, et son utilisation ou sa commercialisation nécessite son mélange avec le Naphta (un liquide issu de la distillation du pétrole et servant de diluant). Or, la baisse des prix du pétrole et l’augmentation de ceux du naphta, poussent la compagnie PDVSA à multiplier ses approvisionnements en pétrole ultra léger dont la densité ne devrait pas dépasser les 40 degrés de API (selon les critères définis par l’Institut américain du Pétrole). Les besoins du Venezuela en pétrole ultraléger sont estimés à 70.000 barils/jours. Une demande qui, une fois réalisée, sera la plus grande jamais formulée dans l’histoire du pays. Ce pétrole léger sera mélangé avec des extractions de brut extra lourd, qui sera converti à son tour en une variété de produits exportables par le Venezuela, vers ses marchés chinois et américains.

L’Algérie dont la densité de son pétrole léger est évaluée entre 43 et 47° API, avait fournis au Venezuela entre octobre 2014 et janvier 2015, l’équivalent de 4 millions de barils de brut léger (Sahara Blend). Le contrat fut résilié le 5 février dernier pour des raisons techniques et aussi pour des désaccords sur le prix. L’Algérie avait décidé de relever ses prix lors des cotisations officielles de ventes de son Sahara Blend suite à la chute des cours du pétrole observés depuis juin 2014.

Négociations en cours

En plus de l’Algérie, PDVSA s’approvisionne aussi auprès de l’Angola, l’Iran et le Nigeria. Le pétrole de ce dernier, avait été substitué le Sahara Blend algérien comme diluent dans le marché vénézuélien depuis le mois de février dernier. Les négociations sont actuellement en cours d’après l’agence Reuters.

Le Venezuela avait déployé des efforts diplomatiques considérables pour faire pression sur l’OPEP pour réduire le plafond de production estimé à 30 millions de barils par jour (mb/j). La persistance de l’Arabie Saoudite a conduit les prix plus que les prévisions les plus pessimistes, que même la signature de l’accord sur le nucléaire iranien du 14 juillet dernier n’augure de stabiliser.

Aujourd’hui, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre affiche 52.91 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE)  à l’ouverture à Londres, quand au light sweet crude (WTI), pour livraison septembre, est à 48.52 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

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