Le « rapport de suivi de l’évolution de l’économie algérienne », publié hier par la Banque mondiale a démontré, si besoin est, la fragilité de l’économie algérienne, malgré la note positive enregistrée par certain indicateurs, comme celui de l’équilibre de la balance commerciale au second semestre 2021.
Des notes positives tirées principalement par la hausse des prix du pétrole, de la commande européenne en gaz naturel et le recule de la pandémie du Covid-19 dans le pays. Mais cette situation conjoncturelle et ses effets n’aura une incidence importante à moyen et long termes.
En effet, le rapport de la Banque mondiale (BM), intitulé « Redresser l’économie algérienne après la pandémie« , note qu’en 2021, « le fort rebond des recettes des hydrocarbures compense la faiblesse des recettes fiscales et finance la relance de l’investissement public. En 2020, les recettes ont chuté (–14,6 %) sous l’effet combiné d’un fort déclin des recettes des hydrocarbures (–28 %) et d’une baisse modérée des recettes fiscales, note le rapport de la Banque Mondiale ».
Pourtant, en 2020, la reprise conséquente de l’activité dans les secteur de a construction et les services, « poussée par une situation épidémiologique stable » a permis « un rebond de l’investissement » dans les deux secteurs. Par contre, ce rebond s’est essouffléaux premier et deuxième trimestre 2021. « Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors-hydrocarbures demeuraient ainsi 3,1 % et 3,9 % inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie, respectivement ». affirme le rapport de la BM.
La même institution prévoie une « croissance du PIB réel de 4,1 % en 2021, puis diminuera progressivement à moyen terme »
Recule de la croissance du PIB
Pour ce qui de la croissance du PIB (Produit intérieur brut), la banque mondiale souligne l' »absence d’une mise en œuvre rapide de l’agenda des réformes ». Cela engendrera une « reprise fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme ».
La BM prévoit en ce sens que « la croissance du PIB réel atteindra 4,1 % en 2021, puis diminuera progressivement à moyen terme, compte tenu de la nature progressive de la mise en œuvre de l’agenda des réformes structurelles annoncé pour relancer l’investissement et la croissance dans les segments hors hydrocarbures de l’économie ».
De l’autre coté, l’institution de Breton Woods, averti sur le fait que « la santé et l’éducation sont devenues des dimensions de plus en plus importantes de la privation, mettant en évidence les priorités politiques en vue du développement humain du pays ».