Dans le continent Africain, le taux d’intégration des femmes dans le domaine de la recherche est loin d’atteindre la parité souhaitée et exprimée dans les discours officiels. Actuellement, un chercheur sur cinq est une femme. c’est ce qu’ont déploré d’ailleurs, les intervenant du 4e forum africain sur la science, la technologie et l’innovation, qui se tient dans la capitale rwandaise, Kigali.
En effet, les chercheur venus de plusieurs pays du continent africains, trouvent que ce rapport de 1/5 « inquiétant » et loin des standards. Ils estiment que la parité est importante et qu’il faut changer les choses, « si l’on veut que la science, la technologie et l’innovation fassent progresser l’égalité des sexes dans les différents secteurs ». C’est aussi « un outils performant pour réduire les inégalités de genre », souligne le Directeur du collège des sciences et de la technologie de l’Université du Rwanda, Dr Ignace Gatare.
Selon le même intervenant, d’un événement parallèle en marge du 8e forum régional africain sur le développement durable, qui se tient du 3 au 5 mars à Kigali, « l’égalité des sexes doit permettre d’accélérer la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». En outre, la technologie devrait contribuer à « combler les lacunes en matière d’accès, d’égalité et de qualité de l’éducation en générant des modèles et des options de fonctionnement alternatifs qui permettront
d’offrir à tous une éducation inclusive et de qualité ».
Le Dr Gatare a souligné que le chemin est « encore long pour parvenir à dépasser les inégalités de genre en matière d’accès a la science et la technologie ». Il plaide pour une anticipation des femmes dans les postes de responsabilité dans les instances décisionnelles scientifiques et technologiques ».
Pour sa part, Cristina Duart, sous-secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, a révélé que « le coût d’opportunité de la mise à l’écart des femmes en Afrique est d’environ 60 milliards de dollars par an ». Elle estime que « la parité entre les sexes va au-delà de l’équité sociale, des droits de l’homme ou d’être du bon côté. C’est désormais un facteur clé de succès pour la croissance macroéconomique et la stabilité en Afrique ».