Mardi, le prix du poulet a atteint la barre des 480 DA/KG.
Alors que le mois sacré de ramadan, approche à grands pas, l’envolée des prix de la volaille et de ceux du bétail en général se poursuit, devant l’apathie chronique des pouvoirs publics qui semblent pris de court par les évènements.
L’organisation « Apoce » pour la Protection et l’Orientation du Consommateur, revient sur cette situation qui harasse éleveurs et consommateurs.
Dans une déclaration à Maghreb Emergent, Mustapha Zebdi, président de l’Apoce déclare à ce propos : « Nous avons tiré la sonnette d’alarme quant à l hausse des prix de la volaille, notamment le poulet, à cause de la réduction de la production et la hausse des prix des matières premières comme l’aliment de volaille. Mais, les mesures nécessaires à la stabilisation du marché n’ont pas été prises à temps, pour espérer une déflation rapide des prix. Je pense que cette tendance est partie pour s’installer sur le court terme. »
Ainsi, Zebdi ne fait que confirmer un constat établi de longue date par les éleveurs et les professionnels. Les aviculteurs et les éleveurs ont été, rappelons le, les premiers à exprimer leur ras-le-bol face à la cherté de l’aliment. Ils étaient nombreux à monter au créneau, dès le mois de janvier dernier, pour exprimer leur colère et exiger une intervention rapide des autorités pour sauver leur activité qui est au bord de l’asphyxie.
Ils continuent d’ailleurs à dénoncer des pratiques qui nuisent à leur filière, notamment la spéculation qui frappe la fabrication de l’aliment. Ils réclament également la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), sur l’aliment importé.
A les en croire, une telle mesure aiderait à stabiliser les prix. Ceux de l’aliment ont atteint des seuils insupportables par les éleveurs dont l’activité a été sérieusement plombée par la crise sanitaire.
Le prix du Soja a dépassé 13 000 DA le quintal contre 6 000 DA il y a quelques mois seulement, alors que le maïs, voit son prix passer de 2800 DA le quintal à 4800 DA, avait récemment rapporté Maghreb Emergent.