Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se poursuivent à Tataouine, en Tunisie. Les manifestants ont réinvesti le terrain, ce lundi, en brûlant des pneus et en projetant des pierres contre les policiers, à la suite de l’arrestation d’au moins trois manifestants.
Des médias ont rapporté que les forces de l’ordre ont tiré dimanche dernier des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants réclamant des emplois et la libération d’un militant.
Le mouvement de protestation se poursuit ainsi dans le gouvernorat de Tataouine, dans le sud de la Tunisie. Il a été entamé depuis quelques semaines déjà, signale-t-on. Les manifestants en colère ont érigé des tentes dans plusieurs régions et bloqué la route aux camions appartenant à des sociétés d’exploitation de gaz et de pétrole situées sur le site d’El Kamour, à 160 kilomètres plus loin, en plein désert.
La branche locale, de la puissante organisation syndicale UGTT a appelé à une grève générale. L’UGTT dit son « refus du recours à la force excessive et injustifiée » contre les manifestants. L’UGTT appelle également au respect de l’accord de 2017, lequel prévoit le recrutement des jeunes de Tataouine dans le secteur publique et pétrolier… de même qu’il oblige l’Etat à investir 80 millions de dinars (quelque 27 millions d’euros) chaque année dans la région de Tataouine.
Autant d’engagements qui n’ont pas été honorés, à priori. L’UGTT estime en effet que « le gouvernement a de nouveau failli à ses promesses et perdu la confiance » des habitants. Ces manifestations en Tunisie, motivées par des revendications d’ordre social et économique, ont lieu, alors que le Président tunisien Kais Essaied, entame une visite en France sur invitation de son homologue français Emmanuel Macron. Les deux présidents veilleront à la faveur de cette rencontre, d’aborder les voies et moyens afin d’améliorer la coopération entre les deux pays.