L’agriculture algérienne, qui génère 25 milliards de dollars de part de PIB, ne bénéficie pas de l’appui des banques.
C’est ce que rappellent les experts économiques Ali Harbi et Reda Amrani, qui ajoutent : « Les banques ne font pas l’effort de soutenir l’un des secteurs les plus dynamiques. » Bien qu’ils accordent des circonstances atténuantes aux banquiers algériens, du fait du ralentissement de l’investissement pour des raisons liées au contexte politique et sanitaire inédits en Algérie, ils reprochent aux banques algériennes de recourir exagérément à la thésaurisation.
« Beaucoup d’argent dort dans les banques. » Indiquent-ils, non sans pointer du doigt les adeptes de l’attentisme, et font écho à la déclaration du Président Tebboune qui a récemment évoqué « Les forces d’inertie qui entretiennent la contre-révolution ».
Selon Ali Harbi et Reda Amrani qui ont eu à animer l’émission le Café des Experts Economiques (CEE) sur Radio M, cet immobilisme des banques déteint sur toute la sphère économique et touche en premier lieu les ménages algériens.
Cette propension à garder à tout prix l’argent en dehors du circuit économique se remarque d’abord par l’absence de crédits accordés aux ménages, soulignent-ils.
Ils ajoutent par ailleurs que cet immobilisme ambiant ne touche pas uniquement l’investissement mais également toute l’administration. « Les gens attendent que le Hirak s’arrête pour revenir aux anciennes pratiques, avec reconstitution d’association de malfaiteurs…. » Signale Ali Harbi que la frilosité des banquiers exaspère.