Les Bourses européennes ont bouclé vendredi leur plus mauvaise semaine depuis la mi-juin, lorsque les craintes sur le Brexit dominaient les marchés avant le vote britannique sur l’avenir du pays au sein de l’Union européenne.
À Paris, le CAC 40 a cédé 0,82% (36,54 points) à 4.400,52 points sur la journée. À Francfort, le Dax a perdu 0,55% et à Londres, le FTSE a abandonné 0,15%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s’est replié de 0,71% et l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,9%.
Les places européennes ont ainsi confirmé le repli engagé après avoir touché en début de semaine leurs plus hauts niveaux depuis le 23 juin, veille de l’annonce de la victoire du camp du Brexit.
La semaine se solde donc par un recul de 2,22% pour le CAC et de 1,67% pour le FTSEurofirst 300.
Wall Street marquait également le pas après ses records de l’été, évoluant en baisse à l’heure de la clôture en Europe et se dirigeant vers une perte hebdomadaire.
En Europe, la plus forte baisse sectorielle du jour a touché les ressources de base (-2,09%) mais les assurances (-1,81%) et les banques (-1,4%) ont souffert également, avec par exemple à Paris des replis de 2,72% pour Axa, de 2,23% pour Société genérale et de 1,96% pour BNP Paribas, les trois plus fortes baisses du CAC.
L’automobile (-1%) a reculé aussi après une note de Goldman Sachs évoquant des « nuages à l’horizon » pour le secteur et abaissant sa recommandation sur le titre BMW (-1,93%).
Aux valeurs individuelles, Vopak, géant néerlandais des équipements de stockage de pétrole, a chuté de plus de 7% à la suite de dépréciations d’actifs dans ses comptes semestriels.
Le groupe danois A.P. Moller-Maersk a pris en revanche 1,93%. Le quotidien Berlingske a rapporté que la réflexion stratégique engagée par le groupe aboutirait probablement à une séparation des activités de transport maritime de celles dans l’énergie.
Contre la tendance également, William Hill a pris 3,89%, plus forte hausse du Stoxx 600, après l’abandon par Rank Group et 888 de leur projet de rachat du bookmaker britannique.
Sur le marché des changes, le dollar regagne un peu du terrain perdu ces derniers jours, aux alentours de 1,1320 pour un euro.
Les cours du pétrole sont repartis à la baisse avec un baril de Brent aux alentours de 50,50 dollars mais n’en signent pas moins leur troisième progression hebdomadaire d’affilée sur fond d’espoir d’une initiative des pays producteurs pour stabiliser les prix.