L’invité du direct de Radio M, l’expert financier Omar Berkouk, estime que les financements chinois sont souvent adossés à des clauses léonines pour les pays qui en bénéficient.
L’Algérie devra attendre longtemps avant de bénéficier d’un éventuel mouvement de capitaux rentrants, même si l’Epargne mondiale pourrait choisir à nouveau de nouvelles destinations avec la fin annoncée du miracle boursier en 2022 en zone OCDE.
« Le capital n’aime pas traiter du business avec les Etats » explique Omar Berkouk ; expert financier à l’international actif sur les deux rives de la Méditerranée. « Il faudra bien comprendre que ce n’est pas Macron qui décide des investissements à l’étranger du CAC 40 », explique t’il dans l’Invité du direct, pour recommander à l’Algérie de laisser son secteur privé être l’interlocuteur, sans interférences, des investisseurs étrangers qui souhaitent travailler dans le pays.
Mais avant cela il faudrait déjà que les entreprises privées algériennes retrouvent de la confiance, se remettent à investir, en bref que la purge en cours du capitalisme algérien se termine.
Omar Berkouk évoque les alternatives de financements possibles pour développer infrastructures et business en Algérie, notamment les financements souverains de la Chine. Il note, sur la base des expériences en Afrique subsahariennes, les risques que comportent les contrats de réalisation financés par la Chine sur la souveraineté du pays qui en bénéficie. Il déplore le fait qu’en matière d’investissement directs les chinois demeurent très en retrait en Algérie et lui préfèrent même la destination Maroc.
L’invité du direct en vidéo c’est ici.